9 conseils pratiques pour vous préparer (sans paniquer) au black-out
Autrefois reléguée au rang du pitch de film catastrophe, une pénurie d'énergie est désormais une possibilité prise au sérieux par la Confédération.
Pire scénario envisagé? Le «black-out». Une interruption de l’approvisionnement en électricité, non pas simplement dans un quartier résidentiel pour une durée de quelques minutes. Non, une coupure dans plusieurs cantons, et ce, pour une durée allant jusqu’à quatre jours. Angoisse.
Plus on y est préparés, plus une panne de courant s'avère facile à gérer. Sans basculer dans le survivalisme, voici quelques moyens très simples, émis sur la base des recommandations de la Confédération.👇
Garder des billets en petites coupures
Si vous faites partie de ces gens qui se promènent avec un porte-monnaie vide et règlent tout par carte bancaire, attention! Une coupure d'électricité marquerait le grand retour des paiements en argent liquide, faute de pouvoir effectuer ses achats avec un moyen de paiement électronique.
D'où la recommandation de la Confédération de «garder des billets en petites coupures pour les achats de première nécessité durant quelques jours», rappelle Martin Hess, un responsable de l'Association suisse des banquiers, à la RTS.
Se munir de moyens d'éclairage
Outre une poignée de billets de banque dans un coin de placard, pensez à vous munir de bougies (sans oublier les allumettes et le briquet qui vous permettront de les allumer) et d'une lampe de poche à manivelle. Une source de lumière d'autant plus appréciable quand le jour se couchera à 18 heures, au coeur de l'hiver.
La Confédération estime les conséquences humaines d'un black-out prolongé à une douzaine de victimes mortelles, une vingtaine de personnes gravement blessées ou malades, et à une soixantaine de personnes souffrant de blessures ou maladies de moyenne gravité.
Conserver quelques bouteilles d'eau
Sans électricité, pas d’approvisionnement en eau, ni d’évacuation des eaux usées. Selon le plan d'urgence mis au point par l'Office fédéral de la protection de la population, il faut compter 9 litres d'eau par personne pour tenir 3-4 jours sans aide extérieure. (Et non, malheureusement, le vin entreposé dans votre cave ne compte pas).
Disposer de provisions de secours
Dans son plan qui fleure bon l'apocalypse, la Confédération envisage aussi une ruée massive vers les magasins d'alimentation et sur les biens de première nécessité. Pour ne pas se retrouver dans le pétrin, elle préconise donc d'entreposer quelques provisions d'aliments non périssables, dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière, et de quoi tenir une semaine environ. L'OFPP a même pensé à nous dresser une liste de courses:
- Riz ou pâtes
- Huile ou autre corps gras
- Légumes
- Champignons
- Fruits en conserve
- Farine et levure sèche
- Salami, viande séchée
- Plats cuisinés, par ex. rösti (si si, ils ont vraiment écrit «rösti»)
- Soupes en sachet
- Fromage à pâte dure
- Bouillon
- Sel, poivre
- Café, thé/tisane, cacao
- Müesli, fruits secs, noix
- Légumineuses
- Biscottes ou pain suédois
- Chocolat (y'a pas à dire, on est bien en Suisse)
- Lait UHT
- Lait condensé sucre
- Confitures, miel
- Nourriture spéciale (pour bébé ou personnes à l’estomac délicat)
- Nourriture pour animaux domestiques
- Ainsi que des aliments directement consommables, sans cuisson.
Ces provisions domestiques devraient «correspondre à nos besoins et à nos habitudes culinaires personnels» et les aliments stockés consommés de manière quotidienne et remplacés régulièrement, préconise l'OFPP. En résumé: pas de stock à outrance.
Evidemment, sans électricité, RIP le frigo. Cependant, bonne nouvelle, de nos jours, les frigidaires et congélateurs à haute efficacité énergétique sont parfaitement isolés. Même en cas de panne de courant de plusieurs heures, leur contenu ne sera pas endommagé tant que les portes restent fermées.
Un réchaud à gaz ou un feu de bois
S'il vous est impensable de manger cru ou froid pendant une semaine, vous pouvez toujours opter, dans la mesure du possible, pour un réchaud à gaz. Plus exotique encore: un feu de cheminée. Pour les autres, il paraît que le régime crudivore est bourré de vertus.
Prévoir une pharmacie d'urgence
Dans l'hypothèse où vous deviez rester coincé chez vous pendant quelques jours, prévoyez d'avoir suffisamment de savon et de papier WC.
L'OFPP recommande également de constituer une petite pharmacie de base, composée d'antidiarrhéiques, d'antidouleurs, d'un thermomètre, de brucelles, de pommade et de pansements (sparadraps, compresses de gaze, bandes élastiques, agrafes pour pansements, ciseaux), de désinfectant et de masques d’hygiène. Bref, le trousseau du parfait petit chirurgien. Sans oublier vos éventuels médicaments personnels.
Prévoir une radio fonctionnant avec des piles ou une autoradio
En cas de panne de courant de grande ampleur, les stations radio SRF, RTSI et RSR, ainsi que les stations radio locales peuvent fournir des informations importantes. Veillez donc à en avoir une à portée d'oreille.
Un powerbank chargé pour votre smartphone
Pouvoir recharger son téléphone, c'est bien. Quoiqu'il ne vous servira plus à grand-chose, sauf jouer à Candy Crush: il suffit d'une coupure de courant d'une heure environ pour que les réseaux de téléphonie mobile de tous les opérateurs du pays cessent d'émettre.
Si le réseau devrait rester disponible pour quelques grands centres de calcul et autres infrastructures critiques indispensables, les citoyens lambda comme vous et moi devront s'en passer. Pareil pour le wifi. «C'est clair que si, chez vous, votre routeur n'est pas alimenté en énergie, vous n'aurez pas non plus accès aux données internet», confirme à la RTS le porte-parole de Swisscom, Christian Neuhaus.
Bref, autant dire qu'on devra apprendre à se débrouiller sans nos précieux Smartphone. Mais il paraît que c'est une expérience super! Figurez-vous que ma collègue Alyssa, elle, a très bien réussi. Et elle vous a raconté sa nouvelle vie sans smartphone dans un article.
Ultime conseil?
Restez calme
Et patients. Les effets directs d'un black-out prolongé devraient diminuer à partir du troisième jour, le temps que les services techniques remettent progressivement le réseau en état.