Un permis d'établissement (C) y sera suffisant, parmi d'autres critères, pour s'inscrire aux tests de capacités en tant qu'aspirant à la police cantonale.
A travers cette modification de la procédure de recrutement, qu'il a décidée, le gouvernement grison entend permettre à la police cantonale de recruter suffisamment de relève, écrit-il mardi. Les exigences personnelles élevées, imposées aux aspirantes policières et aspirants policiers, restent, elles, inchangées.
La police cantonale grisonne compte environ 400 policières et policiers. Chaque année, entre 15 et 25 aspirantes et aspirants y effectuent leur formation.
L'engagement d'agents sans la nationalité suisse au sein de la police cantonale est déjà une possibilité depuis 1996 à Bâle-Ville, canton pionnier en la matière. Schwyz a suivi en 2001, le Jura un an plus tard, puis Neuchâtel en 2007.
Ces dix dernières années, plusieurs autres cantons ont évalué la possibilité d'ouvrir leur corps de police aux détenteurs de permis C. Ils y ont toutefois renoncé, à l'image de Vaud, Berne et de Soleure.
A Zurich, la ville souhaitait ouvrir la porte aux aspirants étrangers disposant d'un permis C dans sa police. Un projet récent prévoyait que ces personnes devaient ensuite obtenir la nationalité suisse pour intégrer définitivement le corps de police.
A Winterthour (ZH), ce principe était même déjà appliqué. Le parlement cantonal a toutefois barré la route aux deux grandes villes en approuvant, fin 2021, une motion exigeant que seuls des Suisses pouvaient accéder à cette formation. (sda/ats)