Suisse
Vaud

L'ancien conseiller national Jacques Neirynck est décédé

Jacques Neirynck, candidat du parti PDC pour le Conseil national, parle aux journalistes lors de la journee des resultats des elections federales ce dimanche 18 octobre 2015 a l'Aula des Cedres a ...
Jacques Neirynck en 2015.Image: KEYSTONE

Figure de la politique vaudoise, Jacques Neirynck est décédé

L'ancien conseiller national Jacques Neirynck s'est éteint jeudi à l'âge de 93 ans. L'ex-PDC avait quitté la politique en 2021.
25.07.2025, 08:0125.07.2025, 08:58
Plus de «Suisse»

L'ancien conseiller national Jacques Neirynck est décédé jeudi à l'âge de 93 ans. Figure politique vaudoise et nationale, le Belge d'origine laisse aussi derrière lui une riche carrière scientifique et littéraire. Annoncé vendredi matin par la RTS, son décès a été confirmé par Mario-Charles Pertusio, président du Centre Vaud.

«Nous perdons une grande personnalité de notre parti, tant au niveau national que cantonal. Il incarnait une forme de sagesse, qui manque parfois aujourd'hui dans les débats»

Né en 1931 à Uccle dans l'agglomération bruxelloise, Jacques Neirynck a été formé à l'Université de Louvain, d'où il est ressorti ingénieur en électricité puis docteur en sciences appliquées. Il a ensuite enseigné un temps à l'Université de Kinshasa, avant de revenir à Bruxelles comme chercheur pour le groupe d'électronique Philips.

Son parcours en Suisse a démarré en 1972 lorsqu'il a rejoint l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) pour y reprendre la chaire des «Circuits et Systèmes». Il y est resté durant près de 25 ans.

Doyen du Parlement

Nommé professeur honoraire de l'EPFL en 1996, Jacques Neirynck a enchaîné avec une carrière politique. Sous les couleurs du PDC (désormais le Centre), il a été conseiller national durant 12 ans, de 1999 à 2003 puis de 2007 à 2015. Alors doyen du Parlement, le démocrate-chrétien était prêt à rempiler à Berne, mais il avait perdu son mandat au profit de l'autre figure vaudoise du PDC de l'époque, Claude Béglé.

Jacques Neirynck a aussi siégé au Grand Conseil vaudois. Après un court passage en 2007, il y était revenu après les élections de 2012 avant de démissionner en 2015. A 86 ans, il avait tenté un come-back lors des élections cantonales de 2017, mais sans succès.

Mis sur la touche par Valérie Dittli

Après cet échec dans les urnes, Jacques Neirynck avait aussi été poussé vers la sortie au sein de son propre parti en 2021, sur fond de rivalités internes avec Claude Béglé. C'est la présidente du Centre Vaud et future conseillère d'Etat Valérie Dittli qui avait exigé que les deux anciens ténors se tiennent désormais en retrait.

Contrairement à Claude Béglé, Jacques Neirynck n'avait pas démissionné du Centre mais exigé des excuses, affirmant se sentir «insulté». Une entente avait finalement été trouvée avec son parti. Et durant ces dernières années, Jacques Neirynck était à nouveau proche du Centre Vaud. En avril dernier, il avait notamment apporté son soutien à Valérie Dittli, alors embarquée dans des querelles d'argent. «Il y a contre elle une chasse à cour», avait-il déclaré à l'égard de l'actuelle conseillère d'Etat vaudoise.

À lire juste ici👇

Parallèlement à son parcours scientifique et politique, Jacques Neirynck a été un écrivain prolifique. Outre de nombreux ouvrages techniques, il a écrit plusieurs essais sur des sujets liés à la science, au consumérisme, au «goût du consensus» en Suisse ou encore sur l'Islam en Europe dans un livre coécrit avec Tariq Ramadan.

Sa bibliographie comprend également plusieurs oeuvres de fiction, principalement des polars historiques et des thrillers religieux. (jzs/ats)

Cette Vaudoise va faire vibrer le stade de Sion durant l’Euro
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
2 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
2
La Suisse vient de subir son Pearl Harbor
Si les droits de douane envisagés par Donald Trump pour la Suisse devaient rester scandaleusement élevés, cela pourrait déclencher une triple crise: économique, politique et identitaire.
Les «39%» de Donald Trump, c’est le Pearl Harbor de la Suisse. Une attaque surprise, qui plus est de la part d’un pays supposé ami. Touchée coulée, la flotte helvétique des illusions américaines. Vrai qu’avec un président imprévisible comme Donald Trump, elles avaient perdu de leur éclat. Mais quand même…
L’article