
Nicoletta della Valle, cheffe de l'Office fédéral de la police (Fedpol)Keystone
La criminalité organisée serait «trop confortable» en Suisse, selon la cheffe de la police fédérale. Elle estime que la communication et la prévention doivent être améliorées.
25.06.2023, 09:2025.06.2023, 19:26
Des pays européens appellent Berne à agir contre la criminalité organisée, qui bat son plein dans le continent. «Nos collègues des Pays-Bas et de Belgique nous disent de ne pas attendre», déclare la directrice de l'Office fédéral de la police (Fedpol) Nicoletta della Valle dans la presse dominicale.
«Ils estiment qu'eux-mêmes n'ont pas lutté assez tôt et que la Suisse doit agir maintenant», poursuit-elle dans Le Matin Dimanche.
Le pays est attrayant pour toutes sortes de criminalités organisées, pas seulement pour s'y cacher, mais aussi comme plaque tournante des trafics de stupéfiants, d'êtres humains, d'armes, des cambriolages ou des attaques de bancomats, estime la juriste.
Une criminalité méconnue, mais bien installée
La criminalité organisée, bien qu'encore assez discrète, est trop confortable en Suisse, affirme-t-elle. Pour inverser la tendance, la communication - notamment les échanges d'informations avec les cantons - doit, aux yeux de Nicoletta della Valle, être améliorée. Elle précise que:
«Nous devons aussi agir par la prévention, en expulsant les criminels ou en leur interdisant l'entrée en Suisse»
Les connaissances actuelles sur la criminalité organisée dans le pays pourraient ne montrer que la pointe de l'iceberg. «Ce n'est pas parce que, dans une région, on n'a pas encore identifié de cellule de la Ndrangheta, par exemple, qu'il n'y en a pas», commente la cheffe de Fedpol, qui dit travailler avec les moyens que la politique lui donne.
«Toutes les polices du pays doivent prioriser les enquêtes en fonction des ressources disponibles. Nous ne devons pas nous faire d'illusions, nous devons faire des choix.»
Nicoletta della Valle, cheffe de Fedpol
(sas/ats)
Cet ours est un cambrioleur
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