Pour de nombreux Suisses, les feux d'artifice sont aussi indispensables au 1er août que les cervelas et l'hymne. Cela s'est encore confirmé ce week-end, durant la fête nationale célébrée à grand bruit dans plusieurs régions. Ce qui n'a pas suscité l'enthousiasme de tout le monde, et encore moins de l'association «Feuerwerksinitiative».
Selon cette association, les feux d'artifices auraient des conséquences importantes sur:
Le texte d'initiative «Pour une restriction globale des feux d'artifice» serait déjà examiné par la Chancellerie fédérale à Berne.
L'objectif est de parvenir à une réglementation, au niveau national, par le biais d'un amendement constitutionnel qui interdise l'utilisation et la vente de feux d'artifice. Ce, afin de protéger les animaux et les personnes. A noter que les gouvernements cantonaux pourraient obtenir des dérogations, sur demande, pour des événements d'importance suprarégionale.
Pour les initiateurs du texte, la Constitution fédérale se contredit. Ces derniers rappellent que l'article 74, par exemple, exige «la protection des personnes et de leur environnement naturel contre les nuisances et les nuisances» et que l'article 80 l'ordonne tout autant pour la «protection des animaux».
Ce n'est pas la première fois qu'une initiative de ce type est lancée. Sauf que les précédents efforts pour inscrire cela dans la loi ont souvent été infructueux, comme l'admet l'association Feuerwerksinitiative. Le premier échec est survenu en 2015, lors d'une initiative cantonale en Argovie. Avec 65% de «non», les électeurs ont rejeté l'initiative anti feux d'artifice. Au niveau municipal, en revanche, ça a été tout le contraire. Lors d'un référendum de septembre 2020, les habitants de Davos ont décidé que les feux d'artifice seraient officiellement interdits dans le village.
L'initiative de l'association doit maintenant recueillir 100 000 signatures. Ce qui, selon le comité d'initiative sera rapidement atteint à compter de la semaine prochaine. La Protection suisse des animaux et la SCS (Société Cynologie Suisse) ont, qui plus est, assuré leur soutien au projet.
Bien que les arguments semblent convaincants et présagent une solide majorité à l'électorat, il est possible que le Conseil fédéral et le Parlement élaborent une contre-proposition. (phh/chmedia)