Début juillet, la RTS révélait qu'une plainte pénale avait été déposée fin 2024 à l'encontre du magnétiseur Denis Vipret pour des attouchements sexuels. Plusieurs témoignages diffusés dans l'émission Vraiment abondaient dans ce sens.
Ce lundi, le média du service public est revenu à la charge, rapportant l'existence d'une nouvelle plainte pénale déposée le 11 juillet dernier devant la justice bernoise pour des actes présumés contre l'intégrité sexuelle. Le tout accompagné de 15 nouveaux témoignages.
Mais depuis, les enquêtes de la RTS ont disparu de son site internet. La raison? Une ordonnance de mesures superprovisionnelles émise par la présidente du Tribunal d’arrondissement de Lausanne, relate La Liberté. Celle-ci interdit au média public ainsi qu'aux auteurs des reportages toute publication sur l'affaire.
Dans un message au journal fribourgeois, Denis Vipret, clame son innocence et dit avoir choisi «de se défendre uniquement devant la justice» et pas devant «le tribunal médiatique». Son avocat ajoute que le guérisseur «a reçu des menaces de mort à la suite du reportage de la RTS.»
Selon La Liberté, le guérisseur, aurait également été sollicité par des personnes pour une «compensation financière» en échange d'une non-participation aux enquêtes de la RTS. Ce qu'il aurait refusé.
En attendant, Denis Vipret continue de soigner des patients, rapporte ArcInfo. Il officie majoritairement dans sa ferme de Léchelles (FR), mais se rend aussi régulièrement dans divers hôtels romands. A la suite des révélations à son encontre, certains établissements auraient toutefois annulé sa venue.
Mais ce n'est pas le cas du Relais de la Croisée, à Malvilliers (NE), où le guérisseur s'est rendu en début de semaine. Une vingtaine de personnes sont alors venues requérir ses services.
Le journal neuchâtelois a discuté avec certaines d'entre elles. Convaincues des compétences du magnétiseur, elles ont toutes connaissance des accusations à son encontre mais tiennent à relativiser leur gravité.
Une patiente affirme notamment que Denis Vipret lui a permis de «vaincre sa dépression». Refusant de croire qu'il puisse être l'auteur «de tels agissements», elle ajoute:
La Liberté rappelle que le magnétiseur avait déjà été condamné en mai 2024 par la Cour d’appel pénale du Tribunal cantonal fribourgeois pour des actes commis en 2020. Une amende contraventionnelle de 2000 francs lui avait alors été infligée pour «désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel», en raison de gestes déplacés. (jzs/ats)