«Tout va de travers, en Suisse et à l'étranger», a tonné le président du parti Marcel Dettling en ouverture de l'assemblée. Il a appelé les délégués à se mobiliser contre les accords avec l'Union européenne, les mettant en garde contre les conséquences d'une «immigration sans contrôle».
Le conseiller national schwyzois s'est inquiété de la «baisse de la prospérité et de la hausse de la criminalité» en Suisse. Le nombre des condamnations pour des actes de violence graves a considérablement augmenté ces vingt dernières années, affirme-t-il. Selon lui, la moitié des auteurs de tels actes sont de nationalité étrangère.
Dettling a également dénoncé le «traité de soumission à l'UE» que représente le paquet des Bilatérales III. «La surtaxe de 39% imposées par les Etats-Unis n'est pas là pour l'éternité, mais les accords avec l'UE sont une attaque contre 'l'identité profonde de la Suisse'», a-t-il encore lancé.
A l'appui de son propos, l'UDC a présenté une étude du professeur d'économie Reiner Eichenberger, de l'Université de Fribourg, qui qualifie la libre circulation des personnes (LCP) de «bombe à retardement». La LCP réduit «la qualité de vie (en Suisse) au niveau de celle de l'UE», a-t-il ajouté.
Marcel Dettling a par ailleurs lancé une pique au PLR: les libéraux-radicaux réclament un Etat plus léger, mais s'engagent en même temps en faveur de l'imposition individuelle. Ce qui conduira à l'embauche de «1700 baillis fiscaux» supplémentaires dans les administrations des contributions.
Dans l'après-midi, les délégués ont décidé de recommander le rejet du projet d'identité électronique soumis en votation le 28 septembre. Ils ont dit non par 241 voix contre 52.
Les délégués ont suivi notamment les arguments du président des Jeunes UDC Nils Fiechter, qui a jugé le projet d'identité numérique «dangereuse, liberticide et inutile». Ils redoutent notamment que le texte ne soit utilisé abusivement pour restreindre la liberté d'expression.
Les délégués de l'UDC ont en outre rejeté à une majorité encore plus claire l'«initiative pour l'avenir» des Jeunes socialistes, soumise à votation le 30 novembre. Le texte réclame un impôt fédéral de 50% sur la part des successions de plus de 50 millions, afin de financer des mesures pour répondre à l’urgence climatique.
ats