Les deux formations se sont notamment battues avec succès en mars 2024 pour la 13e rente AVS réclamée par les syndicats, ralliant à leur cause une partie de l'électorat centriste.
Six mois plus tard, le peuple rejetait la réforme du deuxième pilier. Là aussi, la gauche est parvenue à convaincre une majorité pour faire pencher la balance en sa faveur.
De leur côté, l'UDC, le PLR et les milieux patronaux ont défendu, en vain, la hausse de l'âge de la retraite. L'initiative des Jeunes PLR, qu'ils soutenaient, a largement échoué dans les urnes.
En novembre 2024, les deux objets concernant le droit du bail, soutenus par une majorité parlementaire bourgeoise, n'ont pas non plus passé la rampe.
Dans le même temps, la gauche et les Vert'libéraux ont signé une victoire surprise avec le refus de l'élargissement des autoroutes.
Les partis de centre-droit et les entreprises ont dû se consoler avec le non à l'initiative sur la biodiversité, un résultat qui était attendu.
L'UDC a quant à elle subi un gros revers devant le peuple en juin 2024, avec l'approbation de la loi sur l'électricité et le rejet l'initiative contre la vaccination obligatoire – deux objets sur lesquels elle n'a pas été suivie par le peuple.
Cela ne veut toutefois pas dire que le parti manque de soutien: c'est lui qui a enregistré les plus grands gains lors des élections cantonales organisées ces deux dernières années.
L'UDC aura de quoi se relancer ces prochains mois lors de votations fédérales, avec notamment ses deux initiative: «Pas de Suisse à 10 millions», qui réclame un contrôle strict de l'immigration, et «200 francs, ça suffit!», visant à réduire drastiquement la redevance radio-TV.
On l'a dit, l'UDC monte en puissance, le PS rattrape son retard, le Centre se stabilise, alors que le PLR, les Vert-e-s et les Vert'libéraux perdent du terrain. Telle est la situation des grands partis à mi-législature.
Le graphique suivant montre l'évolution de la force des partis dans les parlements cantonaux par rapport aux dernières élections fédérales.
(sda/ats)