Quand pourrons-nous oublier les masques? Jamais? Même vaccinés? Les réponses à ces questions ne sont pas très claires. A tel point que même les experts de la Confédération, entre eux, peinent à tenir une ligne commune en matière de communication. Pire: ils se contredisent en pleine conférence de presse.
Questionnée, ce mardi, par un journaliste alémanique sur les raisons médicales de maintenir le port du masque après avoir été complètement vacciné (deux doses), Virginie Masserey, cheffe de la section Contrôle des infections à l’Office fédéral de la Santé publique (OFSP), l’a reconnu: il n’y en a pas.
Elle s’est empressée d'évoquer la difficulté de contrôler la vaccination des individus. «Pratiquement, dans une collectivité où le masque est obligatoire, on ne peut pas faire de différence entre les personnes vaccinées et les personnes non vaccinées», a-t-elle assuré.
Difficile d'imaginer les corps de police du pays contrôler les entrées des magasins pour savoir qui a reçu ses deux doses.
Mais c’est là que le chef de la Task force Covid de la Confédération, Martin Ackermann, a pris la parole pour la contredire:
«Si on suit vos arguments, nous n’enlèverons jamais le masque?», lance enfin le journaliste alémanique, légèrement agacé et insistant.
Réponse du chef de la Task force (Martin Ackermann): «Ce n’est pas ce que je voulais dire. Tout dépend du contexte. Dans certains cas, il pourrait être indiqué de porter un masque à l’avenir. Mais, on peut partir de l’idée qu’en situation normale, il ne sera pas nécessaire.»
Embarrassée, Virginie Masserey a tenté de se réfugier derrière les mesures en vigueur aujourd’hui: «Dans la situation actuelle où beaucoup de monde n’est pas encore immunisé, il est important que tout le monde respecte les mesures.»