A 44 ans, Evi Allemann a déjà plus de deux décennies de politique derrière elle. La socialiste est une figure incontournable de la politique bernoise, que ce soit comme parlementaire, ou actuellement en tant que conseillère d'Etat. Elle a fait les gros titres pour la première fois en avril 1998 lors des élections au Grand Conseil bernois.
Au Grand Conseil bernois, Evi Allemann s'est surtout engagée dans les questions de jeunesse et de formation. Elle a également fait partie de la commission de justice, ce qui correspondait bien à ses études de droit à l'université de Berne.
En 2003, elle est élue au Conseil national, où elle a siégé jusqu'en 2018. Elle s'y est surtout distinguée dans les domaines des transports et de la sécurité. En tant que conseillère d'Etat, elle est à la tête de la Direction de l'intérieur et de la justice. Elle habite à Berne et est mère de deux enfants âgés de onze et sept ans.
Plus tôt mercredi, la conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen a indiqué jeter l'éponge sur la chaîne bernoise Telebärn.
Récemment désignée par le PS du canton de Berne comme candidate au Conseil des Etats, elle préfère se concentrer sur cette mission qui la «motive énormément et lui procure beaucoup de plaisir», a-t-elle expliqué.
Plusieurs autres femmes pressenties pour reprendre le siège de Simonetta Sommaruga ont déjà renoncé à se lancer dans la course. Parmi elles: l'ancienne conseillère aux Etats Pascale Bruderer (AG), les conseillères d'Etat Rebecca Ruiz et Nuria Gorrite, la conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr, les conseillères nationales Nadine Masshardt (BE) et Priska Seiler-Graf (ZH), ainsi que la conseillère aux Etats Marina Carobbio (TI).
Faisant figure de favorite, la conseillère aux Etats Eva Herzog (BS) devrait annoncer ses intentions jeudi. Les décisions d'Edith Graf-Litscher (TG), et de l'ex-ministre jurassienne et conseillère aux Etats Elisabeth Baume-Schneider, seule Romande encore citée dans les médias, sont aussi attendues.
Intéressé par le poste, mais de sexe masculin alors que la direction du parti souhaite présenter un ticket 100% féminin, le sénateur zurichois Daniel Jositsch a lui assuré qu'il accepterait la décision s'il ne figure pas sur le ticket. Il dit en revanche ne pas encore savoir comment il réagira en cas d'élection sauvage par le Parlement.
Les personnes intéressées par une candidature ont jusqu'au 21 novembre pour se manifester. Lors de sa séance de préparatoire des 18 et 19 novembre 2022, le groupe socialiste aux Chambres fédérales décidera des critères retenus pour les candidatures. Puis il nommera le ticket retenu lors d'une séance extraordinaire le 26 novembre.
L'élection du siège socialiste aura lieu le 7 décembre devant les Chambres fédérales, juste après celle devant régler la succession d'Ueli Maurer. (mbr/ats)