Depuis décembre, l'Italie refuse de reprendre les réfugiés, Elisabeth Baume-Schneider part à Rome pour rappeler au premier ministre italien l'accord de Dublin.
27.05.2023, 08:5627.05.2023, 12:33
Pour Elisabeth Baume-Schneider, la Suisse et ses partenaires européens ont intérêt à faire avancer la réforme de l'accord de Dublin avant les élections du Parlement européen, prévues au printemps 2024. Keystone
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, qui rencontrera le ministre italien de l'Intérieur mercredi, se montre peu optimiste quant à un déblocage de la reprise des réfugiés en Italie. «Je ne m'attends pas à un miracle», déclare-t-elle.
«Je me garderai bien de faire la morale au ministre Matteo Piantedosi. La situation dans le sud de l'Italie est vraiment difficile»
Elisabeth Baume-Schneider
Mais la ministre de la Justice estime important que la Suisse affirme attendre de l'Italie qu'elle respecte l'accord de Dublin. La Jurassienne se rendra à Rome mercredi pour discuter avec le ministre italien de l'Intérieur Matteo Piantedosi du blocage de l'Italie en matière de réadmission des réfugiés.
Lors de cette réunion de travail, Elisabeth Baume-Schneider compte également aborder la question d'un éventuel soutien financier de Berne à des projets migratoires en Italie. Elle reste toutefois réaliste.
«L'Italie n'attend pas d'argent de la Suisse. Le blocage de la réadmission des réfugiés a été décidé pour des raisons de politique intérieure»
Près de six mois de blocage
Depuis décembre, l'Italie refuse de reprendre les réfugiés dont la demande d'asile relèverait de sa compétence en vertu de l'accord de Dublin. Selon cet accord, le pays de premier accueil doit mener la procédure d'asile.
En refusant de réadmettre les réfugiés, l'Italie viole probablement le droit européen. Rome a motivé sa décision par le fait qu'elle ne dispose plus de capacités d'accueil en raison de l'arrivée de nombreux réfugiés par la Méditerranée. (dal/ats)
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