Suisse
Politique

Les frais des sociétés de recouvrement devraient être plafonnés

Les frais des sociétés de recouvrement devraient être plafonnés

Les frais des sociétés de recouvrement devraient être encadrés et plafonnés. Le National a soutenu jeudi par 145 voix contre 40 une motion centriste qui veut mettre un terme aux abus dans le domaine. Le Conseil des Etats devra se prononcer.
12.09.2024, 13:41
Plus de «Suisse»

Nombre d'entreprises publiques et privées font recours à des sociétés pour le recouvrement de leurs créances. Ces dernières gonflent les factures du créancier de manière automatique avec des frais souvent indus, voire abusifs, sans vérifier le fondement de la créance, fait valoir l'auteur de la motion, Vincent Maître (Centre/GE).

Par crainte d'être mis aux poursuites, et mis sous pression par des procédés proches de la contrainte, les débiteurs s'acquittent souvent de la totalité des frais, pourtant en partie indus. Pour justifier de telles pratiques, les sociétés de recouvrement se référent au code des obligations, qui prévoit le report du coût du recouvrement sur le débiteur au titre de dommage supplémentaire, et les conditions selon lesquelles cette pratique peut être tolérée.

Pourtant, la jurisprudence prévoit que les frais engagés par le créancier (ou une société de recouvrement) ne doivent être inclus que de manière exceptionnelle dans les dommages supplémentaires résultant de la mise en demeure, celle-ci étant à la charge du débiteur. Cependant, tel n'est très clairement pas le cas dans la pratique courante des sociétés de recouvrement, comme le constatent régulièrement les organisations de défense des consommateurs, rappelle Vincent Maître.

La motion invite le Conseil fédéral à légiférer en plafonnant les frais exigibles des sociétés de recouvrement et par palier en fonction des montants des créances.

Aux yeux du Conseil fédéral, cette proposition n’est pas pertinente pour des raisons juridiques. Il faudrait plutôt faire appliquer les règles en vigueur et lutter contre les abus par tous les moyens disponibles, par exemple par le biais d’actions en justice, de procès pilotes ou éventuellement d'actions des organisations.

Le Conseil des Etats doit se prononcer. (sda/ats)

Des photos vintage de passages piétons en Suisse:

1 / 10
Des photos vintage de passages piétons en Suisse:
«Oups, c'était limite!» - Photo prise en mai 1957 à Zurich, où un homme est presque renversé par une voiture.
source: photopress-archiv / bischof
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Une étude sur le Covid long échoue pour une raison ironique
Une étude bâloise sur le Covid long a dû être interrompue, car le médicament Fampridine n'a pas pu être testé sur un nombre suffisant de patients. Explications.

Les patients atteints de la maladie du Covid long dans le monde entier attendent désespérément des médicaments qui non seulement soulageront leurs symptômes, mais qui, espérons-le, guériront bientôt complètement la maladie. Quatre études de médicaments porteuses d'espoir sont en cours en Suisse. Mais jusqu'à présent, les nouvelles ne sont pas bonnes. En juillet, la société genevoise GeNeuro a annoncé que le médicament qu'elle avait testé, le Temelimab, n'avait pas aidé les 200 patients traités.

L’article