De cantons se sont montrés demandeurs, a déclaré le ministre lucernois de la santé Guido Graf.
L'organisation patronale Economiesuisse a également demandé récemment une réduction de la quarantaine à cinq jours, en raison du manque de personnel dans les entreprises.
De son côté, Guido Graf se demande dans un article de blog publié vendredi si la quarantaine ne devrait pas être «totalement levée» si elle était réduite à cinq jours, le délai entre la contamination et l'obtention du résultat puis la notification des cas contacts correspondant à cette durée.
Même si cela reviendrait à tolérer une contamination silencieuse, cette option pourrait, selon lui, toutefois être «défendable» afin d'obtenir rapidement une immunité de groupe, étant donné que le variant Omicron entraîne moins de cas graves et d'hospitalisation.
Interrogée vendredi dans le 19h30 de la RTS, la vice-présidente de la taskforce scientifique de la Confédération Samia Hurst reconnaît que dans la situation actuelle, «les mesures de quarantaine perdent en efficacité». Et d'expliquer: «l'utilité de la quarantaine repose principalement sur sa capacité à éloigner rapidement des personnes qui sont plus à risque d'être contagieuses. Or, ces caractéristiques-là sont remises en cause quand il y a énormément de cas, comme actuellement».
Une nouvelle réduction de la quarantaine n'est toutefois pas vue d'un bon oeil par le vice-président de la taskforce scientifique de la Confédération Urs Karrer. «Cela ne peut plus être justifié scientifiquement», a -t-il déclaré dans le journal télévisé de la SRF vendredi.
Vendredi, selon l'Office fédéral de la santé publique, près de 90 000 personnes testées positives au Covid-19 se trouvaient en isolement. Et un peu plus de 28 000 étaient en quarantaine après avoir été en contact avec des personnes infectées. Les données concernaient 17 cantons et le Liechtenstein. (ats/asi)