L'an dernier, le salaire des Suisses a baissé

L'an dernier, les Suisses ont gagné moins d'argent

Inflation oblige, certaines charges, et notamment les loyers, ont augmenté. Tous les secteurs d'activités ont été touchés, mais certains plus que d'autres. Explications.

Les salaires ont globalement baissé en Suisse l'an dernier, par rapport à 2020, selon les informations publiées par l'Office fédéral de la statistique (OFS) mercredi. La rémunération a reculé de 0,8%, après avoir progressé les deux années précédentes.

On observe notamment que:

• Les salaires nominaux (aussi appelés salaire horaire) ont reculé de 0,2% en moyenne, alors qu'ils étaient en hausse depuis 2017.
• La baisse la plus marquée se voit dans les industries chimiques et pharmaceutiques avec -3,1%.
• La fabrication de produits informatiques, d'équipement électronique, et le secteur de l'horlogerie sont à -1,1%.

• La fabrication de machines et matériels de transport a également subi un recul de -1,0%.

Le secteur tertiaire est également touché, essentiellement à cause du Covid. Les arts, les spectacles et les activités récréatives ont subi la plus forte contraction: -3.3%. Idem pour les activités informatiques et les services d'information qui ont reculé de 3,1%. Dans ce cas, ce chiffre est à mettre sur le compte de l'engagement de nouveau personnel avec moins d'années d'ancienneté, précise l'OFS.

Mais il y a aussi du positif

En revanche, pour les principales conventions collectives de travail (CCT) recouvrant près d'un demi-million de personnes salariées, l'évolution a été positive puisqu'elle a vu une augmentation de 0,4%.

• La réparation et l'installation ainsi que les industries extractives, la production et distribution d'énergie et d'eau et la gestion des déchets ont tiré leur épingle du jeu avec une augmentation de 2,6% au total.
• Les salariés actifs dans les branches de l'administration publique (+2,1%), de l'édition, de l'audiovisuel, des télécommunications (+0,7%), ainsi que les services administratifs et de soutien (+0,5%) ont vu leur rémunération s'étoffer.

En résumé et compte tenu d'une inflation de +0,6%, essentiellement induite par le renchérissement des produits pétroliers et des loyers, les salaires réels (relatifs à l'inflation), se sont érodés de 1,1% pour le secteur secondaire et de 0,7% pour le secteur tertiaire. Seuls les domaines de l'administration publique, des autres industries manufacturières, de l'édition, de l'audiovisuel, de la diffusion et des télécommunications ont échappé à cette tendance. (ats/sia)