Nestlé, propriétaire de Buitoni, avait lancé un rappel massif des produits concernés le 18 mars.
Depuis, des analyses ont confirmé «un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», selon un communiqué publié fin mars par la Direction générale de la santé. Ce mercredi, une perquisition est en cours dans l'usine Buitoni de Caudry, en France.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête, le 22 mars dernier, notamment pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d'autrui», selon la gendarmerie, confirmant une information du quotidien La Voix du Nord.
Suite à deux inspections d'hygiène, les 22 et 29 mars dernier, le préfet du Nord avait interdit la production de pizza au sein de cette usine dès le 1er avril.
Ces inspections «ont mis en évidence un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire», précisait l'arrêté, pointant notamment «la présence de rongeurs et l'absence de moyens de protection contre l'entrée des nuisibles et de lutte contre les nuisibles efficaces et adaptés à une activité alimentaire» ainsi que le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et de passage».
Ces anomalies «constituent une source importante de contamination microbiologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées dans l'établissement, qui dès lors présentent ou sont susceptibles de présenter un danger pour la santé des consommateurs», selon l'arrêté.
La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas d'insuffisance rénale chez des enfants liés à une contamination à E. coli. Plusieurs de ces cas sont liés à la consommation de pizzas Fraîch'Up de Buitoni, produites sur le site de Caudry, selon les autorités sanitaires. (ats/arz)
