La ligne ferroviaire directe entre Londres et la Suisse voulue par les CFF dès 2030 va de l'avant. Le ministre des transports Albert Rösti et son homologue britannique Heidi Alexander ont signé jeudi à Londres une déclaration d'intention en ce sens.
Ce document «jette les bases nécessaires pour préparer ensemble les prochaines étapes», déclare le conseiller fédéral dans un communiqué publié vendredi.
Cette annonce intervient alors que la Confédération a l'intention de procéder à des coupes dans le domaine du transport ferroviaire international, notamment de nuit.
Aucune subvention de l'Etat n'est prévue pour l'exploitation de la ligne Londres-Suisse, a précisé Franziska Ingold, responsable de la communication du Département fédéral des transports (DETEC). Le projet n'entre donc pas en contradiction avec le plan d'économie du gouvernement, précise-t-elle.
Le projet présenté en mars par les CFF doit permettre aux passagers suisses de rejoindre Londres en cinq ou six heures. Son exploitation sera gérée par une entreprise ferroviaire et son financement assuré par la vente de billets, selon Ingold.
Contactés, les CFF saluent la signature d'une déclaration d'intention pour un accord intergouvernemental. «Il s'agit d'une étape importante sur la voie de la réalisation de la liaison directe Suisse-Londres», indiquent-ils. Interrogés sur les coûts du projet, tant les CFF que le DETEC n'ont pas donné de chiffres.
Plusieurs défis sont encore à relever d'ici à ce que la ligne voie le jour. Côté politique, un accord entre la Suisse, la France et le Royaume-Uni est nécessaire. Côté technique, les gares suisses devront être adaptées et des nouveaux trains à grande vitesse seront peut-être nécessaires. (jzs/ats)