Après avoir été refusé deux fois par la population, en 2004 et 2017, le relèvement de l'âge de la retraite des femmes a été approuvé par le Parlement. La mesure devrait permettre à l'AVS d'économiser 1,2 milliard de francs.
Cette augmentation commencera un an après l'entrée en vigueur de la réforme et se fera en quatre étapes de trois mois chacune.
Cette solution n'a pas convaincu la gauche, que estime qu'on devrait mettre fin à la discrimination salariale au lieu d'augmenter l'âge de la retraite des femmes.
Si les femmes et les hommes recevaient le même salaire, l'AVS percevrait 825 millions de francs supplémentaires par année et le relèvement de l'âge de la retraite des femmes serait inutile.
Plusieurs modèles de compensation ont été discutés. La solution du Conseil fédéral coûterait 700 millions de francs. Le Conseil des Etats l'a allégé, portant les coûts à 430 millions. Le National s'est rapproché du gouvernement en proposant un modèle à 670 millions.
Ce projet devrait être plus généreux pour les femmes à bas revenu. Pour les six premières cohortes de femmes, soit celles nées entre 1959 et 1964, la compensation irait de 50 francs à 150 francs par mois en fonction du salaire.
Elle serait de 150 francs pour les revenus déterminants inférieurs à 57 360 francs, de 100 francs pour les revenus supérieurs à 57 360 francs et inférieurs à 71 700 francs et de 50 francs pour les revenus supérieurs à cette somme.
Les Vert'libéraux ont tenté un compromis concernant les années de transition entre la solution du Conseil fédéral de neuf ans et celle du Conseil des Etats de six ans. Leur proposition de prendre en compte les huit premières cohortes a été rejetée, malgré le soutien de la gauche. (ats)