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La recherche et l'économie lésées par l'exclusion d'Horizon Europe

Matthias Egger craint qu'une non-association prolong
Matthias Egger craint qu'une exclusion prolongée de la Suisse à Horizon Europe nuise à la recherche en Suisse.Image: sda

Horizon Europe: «Si nous sommes exclus, cela nuira à la science et à l'économie»

Une exclusion de longue durée de la Suisse du programme Horizon Europe pourrait léser la recherche et l'économie du pays, selon Matthias Egger.
12.11.2022, 11:4212.11.2022, 11:53
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Le président du Conseil national de la recherche, Matthias Egger, tire la sonnette d'alarme sur l'exclusion prolongée de la Suisse du programme de recherche Horizon Europe. Le site de recherche helvétique risque d'être laissé de côté, estime-t-il.

«Si nous sommes exclus encore plus longtemps, cela nuira aussi bien à la science qu'à l'économie», déclare l'ancien président de la taskforce Covid-19 dans une interview accordée samedi au journal alémanique Schweiz am Wochenende. Doté de 100 milliards d'euros pour la période allant de 2021 à 2027, Horizon Europe est le plus grand programme de recherche d'Europe. Matthias Egger poursuit:

«Les entreprises suisses en ont largement profité. Maintenant, ce n'est plus possible dans des domaines essentiels. Si la Suisse n'est plus attractive pour les jeunes talents, cela aggravera tôt ou tard la pénurie de personnel qualifié.»

Les Hautes écoles le ressentent également. Matthias Egger donne en exemple le cas d'un mathématicien parti aux Etats-Unis au lieu d'aller à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

La compétition à l'intérieur des frontières

Après le oui à la votation sur l'immigration de masse en 2014, la Suisse avait déjà été exclue du programme de recherche européen. Matthias Egger rappelle que:

«Le nombre de projets dirigés par des Suisses était alors passé de plusieurs centaines à pratiquement zéro»

Une fois à nouveau associée au programme, la Suisse a mis des années à rattraper son retard. Désormais, elle est exclue des parties les plus importantes de la recherche spatiale et quantique, déplore-t-il.

Bien qu'il salue les mesures transitoires prises par le pays en attendant une nouvelle association, Matthias Egger constate que la compétition se déroule désormais à l'intérieur des frontières suisses et non plus au niveau européen avec les meilleurs. L'influence et le statut international sont à ses yeux perdus. (sas/ats)

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