Un influenceur a retiré le drapeau palestinien de la commune de Vevey
«Salut les babouches. Voici comment sauver la Suisse», clame le créateur de contenu en début de vidéo. Et de s'approcher de l'Hôtel-de-Ville de la commune lémanique, sur le balcon duquel est suspendu un drapeau palestinien depuis le 19 septembre.
- Il retire un drapeau palestinien à Vevey
Il était censé y rester jusqu'au 29 septembre, en soutien à l’appel à l'ONU à la reconnaissance d’un état palestinien le 22 septembre, et en solidarité avec les victimes palestiniennes, comme le relayaient nos confrères de 20 minutes.
Et d'enchaîner face caméra: «Qu’est-ce qu’ils nous ont fait les petits fascistes à Vevey? Ils ont mis un drapeau Palo sur la commune. Il est temps d’arrêter ces conneries hein, on va leur mettre un petit mot aussi vous inquiétez pas, c’est tout mignon, allez à tout de suite.»
Accompagné d'un complice, l’homme — qui affiche des idées proches de l'extrême droite sur les réseaux sociaux — entreprend ensuite d’escalader la maison de commune, jusqu’à parvenir au balcon pour décrocher le drapeau.
Un micro-influenceur qui habite à Monthey
Puis, l’acolyte de l’instagrameur plie le drapeau. Une lettre — destinée aux autorités locales — apparaît brièvement. Le drapeau plié et la lettre sont attachées ensemble à la porte de la maison de commune. À noter que, sur son profil Instagram, Monthey (Valais) est indiqué comme étant le lieu de résidence du créateur de contenu.
Le petit influenceur, qui compte un peu plus de 10 000 abonnés sur Instragram et un peu plus de 1 000 sur X, conclut par un pitch: «Voilà les potes ce qu’il faut faire, motivez-vous, bougez-vous, agissez dans le réel. Dégauchisons le pays de la Leuleu.» Puis la missive indignée apparaît plus nettement à la caméra.
Drapeau raccroché depuis
Depuis, les autorités ont simplement raccroché le drapeau, peut-on lire chez nos confrères de 24 heures.
Un membre de la Municipalité de Vevey, que le média a pu joindre, le confirme et affirme: «Comme il a été laissé devant la porte, nous l’avons simplement raccroché, conformément à notre décision municipale. Nous n’avons rien de plus à commenter.»
*La vidéo a été éditée afin de masquer les visages.
dg