Ces prochains mois, si on veut éviter de voir les factures d'énergie prendre un zéro de plus, il va falloir réduire la voilure et enfiler un pull. Mais êtes-vous prêt à faire cet effort?
Il y a une semaine, on vous a posé une dizaine de questions sur le sujet, voici vos réponses:
Pour une majorité d'entre vous, c'est acceptable. Attention, si vous surveilliez déjà votre consommation, à moins de vous éclairer à la bougie, de couper le chauffage et de vous doucher avec une lavette humide, ça va être difficile de faire plus.
Les factures risquent d'être tout de même un peu plus élevées qu'avant, mais dans une moindre mesure comparé à ceux qui ne changeront rien.
Là encore, une majorité d'entre vous a décidé de s'y mettre. Et presque une personne sur dix est prête à aller encore plus loin.
Mais comment sait-on si on chauffe à 18 ou 21, à vue de nez? Pénurie de thermomètres dans 3... 2... 1...
Vous êtes très nombreux à vouloir vous renseigner auprès de votre régie pour installer de tels compteurs! Mauvaise nouvelle selon César Montalto, président de l'Association suisse des locataires Vaud (Asloca), c'est plus compliqué que ça...
L'avocat spécialiste du droit du bail rappelle qu'il est obligatoire dans les nouvelles constructions d'avoir des compteurs individuels pour le chauffage et l'eau chaude. Mais dans les anciens immeubles, c'est au bon vouloir des régies et propriétaires, qui attendent souvent d'avoir de gros travaux à effectuer pour inclure ces compteurs dans leurs projets. En attendant, il faut s'entendre avec ses voisins.
Et l'avocat de préciser que sur Vaud, par exemple, il n'existe, à ce jour, aucune subvention. «La loi fédérale n'impose pas de rénovation pour ces passoires thermiques...»
Là, en revanche, c'est très partagé. Si une courte majorité sait ce qu'elle consomme, un tiers presque est dans le flou.
Pour vous donner des exemples, avec un kilowattheure, on peut regarder la télé entre trois et cinq heures. Ou lancer une lessive. Ou utiliser une plaque vitrocéramique. Ou utiliser un ordi portable une journée et demie. Mais tout dépend de la taille, de la technologie, de la puissance de chaque objet...
Là encore, les avis sont très partagés. L'éventuel black-out d'électricité, pour une petite minorité, ce n'est qu'un mythe, pour les plus optimistes, tout va bien se passer. Un tiers tout de même pense qu'on va droit à la catastrophe...
La plupart d'entre vous ont une consommation «classique», il reste une marge de progression, et donc, un potentiel d'économie.
Pour les 4% qui vivent dans l’opulence, ça va être très cher... Sauf si vous éteignez au moins UNE télé au chat, ça pourrait déjà faire la différence!
Sur cette question, personne n'arrive à se mettre d'accord! Loisirs d'un côté, économies de l'autre, difficile de trancher...
Si beaucoup sont parés pour passer un hiver rude et froid dans le noir, 43% risquent, en cas de pénurie ou de black-out, d'avoir un intérieur qui sent très fort la cannelle.
Allez, on file faire des courses! Une radio, des piles, quelques litres d'eau et deux ou trois boîtes de raviolis au moins. (Je dis ça, mais je vous juge pas, je fais partie des 43%...)
Les réponses sont très partagées. Sous la Coupole, la question divise aussi.
Si le PLR veut investir dans les centrales actuelles pour les maintenir en fonction le plus longtemps possible, les Verts soulignent que l'argent qu'on met dans le nucléaire, c'est de l'argent qu'on ne met pas ailleurs...
Une courte majorité d'entre vous réclame la même somme que ce qu'exigent nos voisins outre-Sarine.
En revanche, il y a presque deux personnes sur dix qui ne veulent pas entendre parler d'aide. Et deux autres qui sont pour un tout petit coup de pouce. Manifestement, la solidarité, ça va cinq minutes.
Enfin, on s'intéresse à votre moral. Malgré ces sujets perçus comme un peu pénibles ou carrément oppressants, vous êtes 43% à laisser couler. Un quart à éprouver de la colère, et il y a parmi vous tout de même 15% de personnes réellement angoissées...