Le personnel de sécurité des aéroports se met en grève après l'échec des négociations entre le syndicat Verdi et les employeurs sur les indemnités de nuit et de week-end. Les pourparlers reprendront fin avril. Quelque 700 vols, dont 16 de la compagnie Swiss, seront ainsi supprimés, jeudi 20 et vendredi 21 avril, au départ ou à destination de Düsseldorf, Hambourg et Cologne-Bonn.
Il ne s'agira pas de la première grève dans les aéroports allemands, cette année. Selon l'association aéroportuaire ADV, plus de 900 000 passagers ont dû reporter ou annuler leur vol depuis janvier en raison d'arrêts de travail.
Swiss a ainsi dû annuler quatre vols de Hambourg à Zurich et deux vols de Zurich à Düsseldorf et retour, pour jeudi. Les vols de Zurich à Hambourg, en revanche, seraient assurés.
Vendredi, cinq vols de Hambourg à Zurich et un vol de Hambourg à Genève seront annulés. Les vols aller ne sont pas concernés. De plus, deux vols aller et deux vols retour à destination de Zurich et en provenance de Düsseldorf ont été supprimés. Des alternatives sont recherchées pour les passagers concernés.
Vendredi, entre 3h et 11h du matin, les salariés de toutes les entreprises ferroviaires allemandes où se déroulent des négociations cesseront, eux aussi, le travail, selon une annonce, mercredi, du syndicat EVG. Par cette action, le syndicat veut augmenter la pression sur les employeurs dans le conflit salarial en cours, qui les oppose.
Le trafic longue distance de la Deutsche Bahn risque cependant d'être interrompu tout au long de la journée, les trains ne pouvant pas circuler dès le matin.
L'impact sur la Suisse n'est pas encore connu. Les CFF s'attendent à «des restrictions massives en Allemagne», avoue l'un de ses porte-paroles, Daniele Pallecci, à Keystone-ATS: les trains allemands traversant la Suisse seraient remplacés par des trains suisses partant de la frontière.
«Le fait que les transports aérien et ferroviaire seront en grève en même temps vendredi est une coïncidence», a souligné mercredi le négociateur chez EVG Kristian Loroch lors de l'annonce des actions. EVG négocie actuellement avec une cinquantaine d'entreprises ferroviaires dans le but d'obtenir une hausse des salaires de 650 euros par mois. (ats/mndl)