Le sondage montre que même les jeunes sont en majorité pour la fin des téléphones à l'école, avec 64% des 18-25 ans dans le camp du «oui». Le taux d'approbation augmente avec l'âge.
Les femmes (87%) se montrent plus favorables que les hommes (78%). Et le soutien à une telle mesure est plus important chez les personnes ayant fait un apprentissage ou quitté les bancs d'école après la formation obligatoire (86%) que chez celles disposant d'une formation universitaire (76%).
Au niveau politique, ce sont les électeurs de l'UDC et du PS qui se range le plus fortement derrière une interdiction, avec 85% d'approbation. Les électeurs des Vert-e-s suivent avec près avec 83%, puis ceux du PLR (81%) et du Centre (80%). Les Vert'libéraux font preuve du plus grand scepticisme, avec toutefois 75% de sympathisants qui soutiennent l'idée.
Selon les auteurs de l'étude, ce large soutien s'explique par une conscience croissante des risques. En particulier chez les jeunes, addiction, problèmes de concentration et interactions sociales perturbées sont à l'avant-plan, indiquent-ils.
La Suisse ne connaît pas d'interdiction généralisée des téléphones portables dans les écoles, comme la France ou l'Italie. Par contre, les smartphones sont bannis des bancs scolaires dans la plupart des cantons romands.
Les sondés se sont aussi prononcés à 68% pour une interdiction de TikTok en Suisse. A la surprise des auteurs de l'étude, 60% des jeunes de 18 à 25 ans veulent proscrire la plateforme du géant chinois ByteDance, alors qu'ils en sont les principaux utilisateurs.
On constate par contre que le soutien à une telle interdiction fléchit chez les 46-55 ans (59%), soit la tranche d'âge des parents de jeunes adultes. Ils évaluent les avantages et les risques du réseau social de manière plus nuancé.
L'application est notamment critiquée pour des raisons de protection des données. Les Etats-Unis et certains autres pays occidentaux accusent Pékin de collecter indûment des données sur les utilisateurs via ByteDance. Des accusations toujours rejetées jusqu'ici.
Le sondage a été réalisé sur mandat de la Maison bernoise des générations (Berner Generationenhaus) pour le «Baromètre des générations 2024/2025». (ats/vz)