L'UDC va lancer une initiative limitant la population suisse à 9,5 millions à moyen terme et à 10 millions jusqu'en 2050. Le texte veut restreindre l'immigration. Les délégués du parti l'ont approuvé samedi en assemblée extraordinaire à Küssnacht am Rigi (SZ).
L'initiative «pour la durabilité», intitulée «Pas de Suisse à 10 millions!» a été soutenue à l'unanimité des 310 délégués de l'UDC. Ces derniers ont soutenu les arguments de la direction du parti et de plusieurs intervenants.
Il fait allusion à la venue de 180'000 nouveaux habitants en Suisse l'an dernier, dont 75'000 réfugiés ukrainiens et 25'000 requérants d'asile.
Le Vaudois a dénoncé le fait que les étrangers soient surreprésentés parmi les bénéficiaires d'assurances sociales et dans les prisons. Il a aussi souligné que l'intégration n'était plus possible dans les classes où les élèves suisses étaient minoritaires et que l'immigration surchargeait les routes et dopait la consommation d'énergie.
Elaborée par l'UDC zurichoise, la nouvelle initiative incite le Conseil fédéral à prendre des mesures immédiates dans le domaine de l'asile et du regroupement familial et ce, lorsque la population suisse dépassera 9.5 millions d'habitants, au plus tard. Elle exige aussi que la population ne dépasse pas 10 millions d'habitants avant 2050.
Dans le cas contraire, le Conseil fédéral doit dénoncer des accords internationaux dont la libre circulation de personnes et un éventuel pacte de l'ONU sur les migrations.
La Suisse n'est «durable» que si le nombre de ses habitants est limité, a soutenu le conseiller national zurichois Thomas Matter. Un développement durable de sa population est nécessaire pour protéger l'environnement et l'efficacité des infrastructures, des établissements de santé et de formation ainsi que des oeuvres sociales, estime-t-il.
(baf/ats)