Son insistance à maintenir ses activités en Russie avait provoqué de vives critiques, notamment de la part du président ukrainien. Samedi, Volodymyr Zelensky avait affirmé, en se référant aussi au groupe veveysan:
Un appel qu'il a ensuite répété devant la foule rassemblée sur la place fédérale, le même jour: «Les affaires (de Nestlé) en Russie fonctionnent même si nos enfants meurent et nos villes sont détruites».
Après avoir répondu aux critiques, le groupe agroalimentaire est passé à l'acte. Mercredi, il a annoncé qu'il réduira encore son activité au pays des tsars et reversera les éventuels profits à des organisations humanitaires.
L'activité de Nestlé en Russie sera désormais limitée à l'alimentation pour bébés et aux nutriments à usage médical. «Nous sommes en train de chercher des solutions pour notre personnel et nos usines en Russie, nous allons continuer de verser les salaires», a indiqué le groupe, qui y compte quelque 7000 collaborateurs.
La suspension de la production et de la vente de produits en Russie concerne «la grande majorité des produits, y compris l'alimentation animale, le café et les confiseries».
Nestlé est également la cible de pirates informatiques. Un groupe de hackers prétend avoir publié sur internet des données piratées au cours de la nuit de mardi à mercredi. Selon Nestlé, il n'en est rien et ces affirmations sont fausses.
A la Bourse, le titre Nestlé tenait la lanterne rouge parmi les titres de l'indice SMI et était même le principal vecteur de son recul. À 12h59, l'action cédait 0,9% à 119,44 francs, tandis que l'indice SMI perdait 0,3%. (asi/ats)