Le ministre de la santé, Alain Berset.Image: sda
Alors que les nouveaux cas augmentent en Suisse, la vaccination ralentit. Faire payer les tests serait-il un moyen efficace pour convaincre les récalcitrants? Voici ce qu'en pense le ministre de la santé.
17.07.2021, 09:4918.07.2021, 10:17
Ces dernières semaines, le nombre d'infections est reparti à la hausse en Suisse. Vendredi, les autorités ont recensé plus de 600 nouveaux cas. Il s'agit d'une évolution «pas complètement inattendue», mais qui vient «plus tôt que ce qu'on aurait espéré ou imaginé», a déclaré vendredi le conseiller fédéral Alain Berset sur la RTS.
Parallèlement, le rythme de la vaccination ralentit. Actuellement, selon les données de l'OFSP, les personnes entièrement vaccinées constituent 43,27% de la population suisse.
Faut-il donc durcir le ton envers celles et ceux qui refusent de se faire immuniser? D'autant plus que, comme le montre une étude réalisée en France, les non-vaccinés représentent 80% des nouveaux cas positifs? Alain Berset rappelle que les personnes refusant la piqûre prennent le risque d'une infection potentiellement grave. Il ajoute:
«Ceux qui pourraient faire le choix de la vaccination et ne le font pas ne vont pas nous aider à sortir collectivement de cette situation, car chaque vaccination est un pas solidaire pour qu'on sorte de là.»
Alain Berset, ministre de la santé
Faire payer les tests?
Autre piste: une augmentation du prix des tests pour inciter les gens à se faire vacciner. Le ministre de la santé nuance et distingue plusieurs cas de figure:
- Pour les personnes qui ont des symptômes et qui se font tester, il est logique que le test soit pris en charge par la collectivité.
- Quant aux personnes qui voyagent, ce sont elles qui paient leurs tests elles-mêmes
Reste une troisième catégorie: celles et ceux qui font des tests à répétition pour sortir, aller au match ou dans les grandes manifestations, sans vouloir se faire vacciner. Dans ce cas, la situation pourrait changer, estime Alain Berset:
«A 50 francs pour chaque test plusieurs fois par semaine pour pouvoir participer à la vie sociale, il y a un moment où on doit se poser la question de savoir si c'est juste que ce soit pris en charge par la collectivité»
Le ministre de la santé ajoute que, pour l'instant il est «absolument judicieux» que le montant soit pris en charge. (asi)
Une année de confinement en images
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Une année de confinement, en images
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source: keystone / ennio leanza
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