L'égalité salariale peut être considérée comme respectée au sein de l'Etat du Valais, plus grand employeur du canton, affirme une analyse externe. S'il reste 2,1% de différence non expliquée entre les salaires des femmes et ceux des hommes, cet écart reste inférieur «au seuil de tolérance fixé à 5%» par la loi fédérale.
L'Etat du Valais a «une pratique salariale équitable pour tout son personnel (administration, enseignement et tribunaux)», s'est réjoui cette semaine le canton dans un communiqué. L'analyse a été réalisée avec Logib, une méthode scientifique, reconnue et recommandée par le Bureau fédéral de l'égalité.
La méthode prévoit également un seuil de tolérance de 5%. Un seuil qui «n'est pas une zone où les différences de salaires en défaveur d'un sexe sont 'tolérées'», précise encore le département. Elles n'existent que parce que la méthode Logib «renonce délibérément à une partie de la précision du contenu au profit d'une procédure/exécution relativement économe en ressources».
A l'office cantonal de l'égalité et de la famille, on qualifie cet écart de 2,1% de «satisfaisant, même s'il y a évidemment toujours des efforts qui peuvent être réalisés». Satisfaisant, parce que ce taux est «aussi en-dessous de la nouvelle valeur cible facultative de 2,5% fixée dans la Stratégie Egalité 2030 de la Confédération», relève Katy Solioz, cheffe de l'office.
Selon elle, plusieurs mesures ont certainement contribué à ce résultat. Par exemple, l'ordonnance concernant le traitement des employés de l'Etat du Valais valorise les années de pause familiale dans le calcul du salaire initial.
Trois études similaires ont déjà été menées en Valais. Si toutes trois concluent au respect de l'égalité salariale au sein du personnel du canton, des divergences existent. Ainsi, l'analyse la plus récente constate une différence salariale non expliquée entre les femmes et les hommes de 2,1%. C'est mieux qu'en 2018 (2,5%) mais moins bien qu'il y a 10 ans, en 2013, où elle se situait à 1,5%.
Pour aller plus loin, l'Etat du Valais compte mener «des analyses individuelles pour identifier d’éventuels cas d'inégalité et examiner leur origine», relève encore le département. Il procédera aux éventuelles corrections nécessaires.
De manière plus large, le canton a annoncé en mai dernier procéder à une analyse de toutes les fonctions dans l’administration cantonale afin de s'assurer de l'équité de traitement, non seulement entre les femmes et les hommes, mais également entre l’ensemble des fonctions. (ats)