L’inauguration est maintenue. Elle doit avoir lieu ce lundi soir, à Sion, en présence des autorités du canton du Valais et de l’Ecole polytechnique fédéral de Lausanne (EPFL). Les communiqués sont rédigés, prêts à être envoyés à la presse. Problème: le bâtiment qui sera inauguré, l'Alpole, dédié à la recherche sur les milieux alpins et polaires, placé sous la houlette d’EPFL Valais, n’est toujours pas opérationnel, a appris watson.
Le déménagement des bureaux de recherche de Lausanne à Sion sur le site Alpole, 10 000 m² autrefois occupés par l’ancien centre d’impression du Nouvelliste, n’a cessé d’être reporté. Il aurait dû avoir lieu en août déjà, comme en avaient été informés au printemps les personnels concernés par cette opération de décentralisation, soit plusieurs dizaines de collaborateur, la plupart des étudiants-chercheurs actuellement basés à Lausanne.
Mais, fin juillet, premier contrordre. Le déménagement est annulé. Témoignage ci-après d'une source bien informée:
Une prochaine date de déménagement est alors prévue, début décembre. Mais rebelote: le 7 de ce mois, un mail embarrassé est envoyé aux futurs collaborateurs d’Alpole. Des «raisons techniques empêchent la délivrance du permis d’exploitation» du nouveau site. Tout transfert de Lausanne vers Alpole est «suspendu», «aucun collaborateur n’est autorisé à s'y rendre jusqu’à nouvel ordre». Les matériels déjà transférés seront placés en sécurité dans des «endroits fermés».
Contacté, le Département valaisan de l’économie et de la formation, partenaire de l’EPFL dans l’affaire, renvoie à un communiqué qui devrait être publié dans la journée. Jointe également par watson, l’EPFL Valais confirme l’inauguration d’Alpole ce lundi, mais précise que l’installation des bureaux de recherche sur le site se fera «par étapes». Combien de temps cela prendra-t-il?
Le directeur d'EPFL Valais, Vincent Hiroz, parle d'une «ouverture progressive» des locaux d'Alpole. Les retards pris s'expliquent par des «problématiques de livraison d'instruments de laboratoire», indique-t-il. Mais, poursuit-il, «une première unité est en place depuis aujourd'hui (ce lundi), il s'agit de l'institut polaire, qui comprend une dizaine de personnes.»
Le campus EPFL Valais, dont la création répond à la volonté de l’EPFL de décentraliser une partie de ses pôles de compétence en association avec des hautes écoles spécialisées, compte aujourd’hui 220 chercheurs et chercheuses. Ce nombre devrait être porté à 350-400 avec l’ouverture progressive d’Alpole.