Les autorités du Valais ont ordonné la fermeture du camping d'Arolla en raison des risques de lave torrentielle. La décision du Conseil d'Etat est tombée début juillet, après un recours des exploitants.
La présidente d'Evolène (VS) Virginie Gaspoz a confirmé samedi à l'agence Keystone-ATS une information du Nouvelliste et d'autres médias locaux. Après les intempéries de 2024 qui avaient entraîné des crues de la Borgne et fragilisé les berges, on savait que la carte des dangers serait actualisée, a-t-elle indiqué.
Mais le canton en a décidé autrement. La situation de danger du camping d'Arolla, au pied des montagnes et situé au bord de la Borgne, s'est aggravée, selon la Commission cantonale des constructions (CCC), autorité compétente pour les installations hors des zones à bâtir.
La commission a donc ordonné le 12 juin la fermeture immédiate du camping. Les gérants ont fait recours, mais l'Etat du Valais l'a rejeté, confirmant la fermeture programmée du camping pour le 13 juillet.
Dans un communiqué, le couple de propriétaires du camping dit se conformer à la décision rendue, mais regrette sa soudaineté et l'absence totale de préavis. «Par ailleurs, le contexte ne semble pas avoir été suffisamment pris en compte. Un plan d'évacuation existait déjà et a été mis en oeuvre sans difficulté l'an passé», relèvent-ils. De plus, une autorisation d'exploiter est en vigueur et le camping remplit sa mission d'accueil depuis 56 ans.
Les propriétaires déplorent qu'aucune solution fondée sur un renforcement du plan d'urgence n'ait été discutée avec les acteurs concernés. «La fermeture soudaine du camping met en péril non seulement leur entreprise, mais fragilise aussi l’ensemble de l’écosystème touristique local», préviennent-ils.
Le camping d'Arolla, le plus haut de Suisse, recense 12 000 nuitées par année, dans une région connue pour ses activités de montagne. Dans leur communiqué, les gérants évoquent un «coup de massue».
La commune travaille actuellement à une relocalisation, a indiqué Gaspoz. Si les propriétaires saluent cette initiative, ils déplorent l’absence d’avancée concrète à l’échelle cantonale.
Récemment, le Valais a fait les gros titres en raison d'une succession de catastrophes naturelles. Hormis le cas de Blatten, dans le Lötschental, le 28 mai dernier, des laves torrentielles ont dévalé dans le val de Bagnes en juin dernier. (tib/ats)