Une enquête menée par plusieurs journaux romands relate le départ prochain du chef du Service de renseignement de la Confédération (SRC), Jean-Philippe Gaudin, qui le dirige le depuis le 1er juillet 2018. La ministre de la Défense, Viola Amherd, soumettra, mercredi, cette décision à ses collègues du Conseil fédéral.
Deux sources auraient expliqué à la Tribune de Genève que le Vaudois (61 ans) a déjà signé sa convention de départ. L'homme ne sera vraisemblablement plus en fonction dès l'été.
C'est un autre ministre, Guy Parmelin, l'actuel président, qui avait nommé Gaudin a son poste. Il se trouve que l'espion entretiendrait des relations plus compliquées avec sa ministre de tutelle Haut-Valaisanne qu'avec son ex-supérieur Vaudois.
Jean-Philippe Gaudin serait tombé en disgrâce auprès de Viola Amherd, l'an dernier, au cours de l’affaire dite Crypto, relate 24 Heures. Le haut-fonctionnaire n'aurait lui-même pas été informé, pendant longtemps, de cette opération d'espionnage qui a écorné l'image de la Suisse. La confiance entre lui et sa supérieure semble rompue.
Les journaux du groupe Tamedia évaluent le bilan des trois ans de Gaudin comme étant plutôt positif:
Le Tages-Anzeiger, qui publie la même enquête, rapporte que Gaudin a la réputation d'être un soldat fidèle à la Suisse. Il avait un bon réseau dans les services de renseignement de France, de Belgique et d'autres pays européens, mais aussi aux États-Unis et en Russie.
Si Jean-Philippe Gaudin démissionne vraiment, comme le laissent entendre les deux quotidiens de l'Arc Lémanique, la direction du SRC sera reprise ad interim par son directeur adjoint Jürg Bühler. Réponse ce mercredi. (jah)