Les autoroutes doivent être développées, afin de fluidifier le trafic et de réduire les embouteillages ainsi que le trafic d'évitement. Le ministre des transports Albert Rösti a lancé jeudi la campagne en faveur des développements autoroutiers, en votation le 24 novembre.
Le Conseil fédéral et le Parlement ont avalisé six projets d'extensions autoroutières, dont un romand. L'axe Le Vengeron-Coppet-Nyon (VD) doit notamment être élargi.
Les autoroutes suisses datent des années 1960, lorsque le pays comptait six millions d'habitants; il en compte désormais neuf millions. Depuis 1990, le trafic a plus que doublé, a relevé le conseiller fédéral devant les médias à Berne:
En plusieurs endroits, les limites ont été dépassées en termes de capacités, selon le ministre:
Le Bernois a aussi parlé de «coûts externes», comme le bruit, la pollution et la sécurité. Le réseau doit donc être adapté aux besoins de la population et de l'économie.
Il s'agit aussi de délester des villages et des quartiers du trafic d'évitement lié aux embouteillages. Ce trafic doit retourner sur l'autoroute, a indiqué le conseiller fédéral:
Le comité référendaire, composé d'organisations environnementales et de la gauche, trouve que les projets sont en contradiction avec les objectifs climatiques:
Le Conseil fédéral et le Parlement ont débloqué 4,9 milliards de francs pour les six projets. S'ajoutent encore 300 millions pour la planification dans les quatre prochaines années d'autres projets qui ne sont pas encore prêts, ainsi que 52 millions pour un projet dans le Glattal (ZH), a précisé Jürg Röthlisberger, directeur de l'Office fédéral des routes. Au total, ce sont 5,3 milliards qui sont en jeu.
Les travaux seront financés par le Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération. Ce fonds est alimenté par la surtaxe sur les carburants, l'impôt sur les importations d'automobiles ou encore la vignette autoroutière.
Ainsi, «les usagers de la route financent eux-mêmes les routes. Aucun franc destiné aux transports publics ne sera versé pour les routes», a souligné le ministre, rappelant qu'il n'y a aucun lien avec le Fonds d'infrastructure ferroviaire. (ats)