Le résultat du vote est clair: Plus de 70% des Helvètes sont favorables à l'extension de Frontex. Les arguments des opposants de gauche n'ont pas porté leurs fruits. Toutefois, malgré le verdict clair, ils se montrent combatifs.
Les partis bourgeois et le Conseil fédéral ont gagné la campagne de votation en faisant de grandes promesses selon lesquelles la Suisse prendrait ses responsabilités au sein de Frontex et s'engagerait pour les droits fondamentaux. C'est ce qu'écrivent les Jeunes Verts dans un communiqué.
De leur point de vue, pour prouver que les responsables prennent les droits de l'homme au sérieux, il leur apparaît clair de désormais passer rapidement aux actes. Julia Küng, co-présidente des Jeunes Verts suisses déclare notamment:
Le comité référendaire a sorti l'artillerie lourde. Avec le résultat d'aujourd'hui, «la Suisse se rend complice de la mort et de la violence contre des dizaines de milliers de personnes». Le PS se montre plus conciliant. Mais pour lui aussi, il est clair que Frontex doit être réformée. Le «oui» est une occasion manquée pour un projet plus humanitaire avec plus de voies de fuite légales, selon le parti.
Les partisans interprètent – sans surprise – le résultat du vote d'une toute autre manière. «Avec notre participation à Frontex, nous assumons la responsabilité de notre sécurité et nous nous montrons solidaires de nos partenaires européens», écrit le centre dans un communiqué. Grâce à Schengen, la Suisse profite d'une liberté de circulation illimitée en Europe.
Le parti admet, toutefois, que la situation aux frontières extérieures de Schengen n'est «pas parfaite». C'est justement pour cette raison qu'un engagement plus fort de la Suisse est nécessaire. Le conseiller national argovien Thomas Rechsteiner assure:
Economiesuisse, l'organisation faîtière de l'économie, se montre satisfaite. La directrice Monika Rühl s'est réjouie à la télévision SRF de ce résultat clair. Selon elle, le «oui» est également important pour l'économie et la place touristique suisse. Rühl a également mis en avant la politique européenne. «Nous ne pouvons pas nous permettre d'ouvrir un nouveau chantier».