Marc Atallah refuse être le «bouc émissaire» des difficultés rencontrées par la Maison d'Ailleurs à Yverdon (VD), dont il démissionné l'automne dernier. Il s'est vu reproché par le Conseil de fondation et la Ville d'Yverdon de ne pas être parvenu à anticiper et résoudre les difficultés du musée, qui traverse une crise financière et d'identité.
Marc Atallah affirme à nos confrères de Blick et de L'Illustré ne pas comprendre «cet acharnement» à le faire passer pour «le méchant de l'histoire». Alors que le Conseil de fondation lui reproche de ne pas avoir remonté certaines informations, notamment sur le dépassement de budget de sa dernière exposition, il assure avoir toujours annoncé «scrupuleusement chaque nouvelle, bonne ou mauvaise.»
Il ajoute que son travail consistait à «exposer les faits et proposer différentes solutions» au Conseil de fondation. C'est ce dernier qui décidait de la voie à suivre et «je l'appliquais, indépendamment de mon avis personnel», explique-t-il.
La chute de la fréquentation du musée avec une qualité des expositions jugée «en baisse» a aussi été soulignée par le Conseil de fondation.
Le recul des dernières années à environ 13 500 visiteurs ne serait, selon lui, pas lié uniquement aux expositions. Il note que plusieurs institutions culturelles locales sont «en souffrance ou en baisse de fréquentation.» Selon lui, «Yverdon a mal à sa culture et le reconnaître permettrait de réfléchir à des solutions.»
Il assure que le Conseil de fondation ne lui avait jamais reproché la qualité de ses expositions. Si certaines personnes les jugeaient moins bonnes, «pourquoi ne jamais me l'avoir remonté ?», demande-t-il.
Marc Atallah revient aussi sur l'engagement de son épouse à la tête de la boutique du musée.
Globalement, Marc Atallah dit s'interroger sur «cette volonté de vouloir me tenir responsable de tout, alors que la fondation était mon employeur.» Il refuse «être le bouc émissaire» et estime que le Conseil de fondation et la Ville d'Yverdon, en lui faisant «porter le chapeau», l'ont «trahi». (mbr/ats)