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Yverdon-les-Bains

La police contrainte de s'adapter au deal de rue à Yverdon

La police contrainte de s'adapter au deal de rue à Yverdon

ARCHIV – ZUM SDA-TEXT UEBER DEN DROGENHANDEL IN YVERDON, STELLEN WIR IHNEN FOLGENDES BILDMATERIAL ZUR VERFUEGUNG - Deux policiers de la police de proximite et membres des forces de Police Nord Vaudois ...
Deux policiers de proximité en patrouille à Yverdon.Keystone
L'explosion du deal de rue à Yverdon contraint la police du Nord Vaudois à adapter ses méthodes. Explications.
03.10.2024, 01:05
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La Police Nord Vaudois (PNV) est contrainte de s'adapter pour faire face à l'explosion du deal de rue à Yverdon. Elle doit notamment concentrer son activité sur le secteur de la gare, où la présence policière, en heures, a bondi de 72% entre août et septembre.

Pour y parvenir, son commandant Marc Dumartheray explique que la PNV a dû «réorienter ses efforts» en étant moins présente dans d'autres quartiers. Certains plannings ont aussi dû être revus:

«Ce sont des mesures prises dans l'urgence. Il faudra désormais trouver des solutions à long terme»
Marc Dumartheray

Le Groupe d'appui tactique, dédié normalement à plusieurs tâches, se concentre désormais uniquement sur le trafic de rue. Par ailleurs, des patrouilles à la gare sont régulièrement assurées par Police-secours qui, elle aussi, a dû se détourner d'autres missions.

Il explique que l'objectif consiste, dans un premier temps, à «déstabiliser» le deal de rue avec une présence policière accrue sur les sites sensibles, particulièrement à la gare et sur la place d'Armes.

Sur la place d'Armes justement, la Municipalité yverdonnoise vient d'ordonner la fermeture de la Kipole, la structure dédiée aux marginaux et devenue ingérable avec l'explosion du trafic. Un peu plus loin, la place de jeux est désormais interdite d'accès durant la nuit, là aussi pour éviter les rassemblements et les incivilités liés au deal.

«La répression seule ne suffit pas»

Pour le commandant, «il est encore trop tôt pour évaluer l'efficacité de ces mesures.» Il reconnaît qu'un «report» est possible, notamment vers Zone bleue, le centre d'accueil des toxicomanes. «Nous sommes en étroite communication avec eux» pour savoir comment la situation évolue sur place", indique-t-il.

S'il y a bien un événement qui a produit rapidement un effet, c'est le reportage d'une équipe de la RTS pour l'émission «Mise au Point»:

«Le temps d'une journée, les caméras ont fait fuir les dealers»
Marc Dumartheray, s'amusant sur le fait qu'il faudrait «faire venir plus souvent la RTS» à Yverdon.

Selon Marc Dumartheray, «il n'y a pas de solution miracle» pour endiguer le deal de rue qui, depuis cet été, a explosé avec une forte hausse de la consommation de crack:

«Le système actuel a atteint ses limites et que, au niveau de la police, la répression seule ne suffit pas»

Une répression qui, à ses yeux, démontre «l'échec d'un processus». Il milite ainsi pour une meilleure coordination «entre tous les acteurs des quatre piliers» en matière de drogue, à savoir la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression.

«Nous devons travailler avec plusieurs services de la Ville, par exemple le Jecos à Yverdon (Service de la jeunesse et de la cohésion sociale), pour aboutir à de vrais résultats», estime-t-il.

En attendant et malgré des conditions de travail difficiles, le commandant souligne que l'ambiance est «franchement bonne» au sein de ses troupes. «Nous sommes habitués à devoir nous adapter et à faire preuve de résilience», remarque-t-il. Et d'ajouter qu'en tant que chef, son rôle consiste particulièrement à «donner du sens» à ces missions de lutte contre le deal de rue. (sda/ats)

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