Suisse
Zurich

Zurich: L'exposition de la Collection Bührle au Kunsthaus a été piratée

Werke aus der Sammlung Emil Buehrle, fotografiert am Freitag, 1. Oktober 2021 im Erweiterungsbau des Kunsthaus Zuerich. Der Bau des Architekten David Chipperfield eroeffnet am 09. Oktober 2021. (KEYST ...
L'exposition de la Collection Bührle au Kunsthaus de Zurich. Image: KEYSTONE

Une exposition controversée a été hackée à Zurich

L'exposition de la Collection Bührle au Kunsthaus de Zurich a été piratée par un collectif artistique, avec pour but de dénoncer le passé problématique des œuvres.
11.07.2023, 22:5811.07.2023, 22:58

Un collectif artistique a piraté l'exposition de la Collection Bührle au Kunsthaus de Zurich. Il a remplacé des informations rédigées accessibles aux visiteurs par code QR par des remarques particulièrement critiques sur la provenance des oeuvres présentées.

Ces codes ne renvoient pas aux recherches de provenance des oeuvres, mais au site en ligne du collectif artistique «KKKK» qui les a «hacké». Le piratage a été découvert le week-end dernier.

Manque de transparence

A titre d'exemple, le code QR piraté du Garçon au gilet rouge, de Cézanne, renvoie à un commentaire dénonçant le fait que le collectionneur et marchand d'armes Emil Bührle a doublement profité du régime nazi. Son commerce lui a rapporté une fortune et il a, en plus, profité de la détresse de collectionneurs d'art juifs, persécutés par les nazis, pour se constituer sa propre collection.

Cette version des faits n'est pas contestée par les historiens. Le Kunsthaus ne les a toutefois jamais présentés avec autant de clarté.

En arrière-plan de cette démarche figure le reproche récurrent selon lequel le Kunsthaus n'informe pas suffisamment sur le passé problématique de la collection Bührle.

Selon la SRF, le collectif KKKK se compose d'artistes et de journalistes. Deux d'entre eux ont notamment déjà écrit dans l'hebdomadaire WOZ sur le thème des provenances délicates.

Une nouvelle présentation de la collection

Au mois de mars, le Kunsthaus a mis en place une nouvelle stratégie de recherche de provenance des oeuvres de la Collection Bührle. Une commission internationale indépendante d'experts participe à ces travaux. Un examen systématique et approfondi de la collection est en cours.

Le musée zurichois proposera à partir du 3 novembre une nouvelle présentation de la très controversée Collection Bührle. Elle mettra l'accent sur le contexte historique et posera un regard critique sur la collection.

Le Kunsthaus recherche activement le contact avec le collectif «KKKK», précise le porte-parole du Kunsthaus, Björn Quellenberg. Dans le cadre de l'exposition, il y aura «éventuellement» la possibilité de discuter des positions de ces activistes, parmi d'autres. (ag/ats)

Qui est qui? Voici 19 stars d'Hollywood et leurs doublures
1 / 21
Qui est qui? Voici 19 stars d'Hollywood et leurs doublures
source: instagram
partager sur Facebookpartager sur X
Trop lourd, ils ont dû descendre de l'avion
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
As-tu quelque chose à nous dire ?
As-tu une remarque pertinente ou as-tu découvert une erreur ? Tu peux volontiers nous transmettre ton message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
L'institut musulman dirigé par ce Romand fermé pour «incitation à la haine»
Dissous début septembre pour, entre autres, «incitation à la haine», l'IESH de Château-Chinon, un institut fondé en 1992 par des Frères musulmans en France, avait pour directeur l'ex-président de la Ligue des musulmans de Suisse.
Cette décision française pourrait avoir des répercussions en Suisse romande. Le 3 septembre, le conseil des ministres a prononcé la dissolution de l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon, dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche Comté. L’IESH a été fondé au début des années 1990, avec le soutien des pouvoirs publics de l’époque, par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, devenue Musulmans de France en 2017), une association liée aux Frères musulmans, l’un des principaux canaux de diffusion de l’islamisme.
L’article