Transactions douteuses, démantèlement incontrôlé du matériel militaire et contrôle insuffisant par le Département de la Défense: les révélations du Contrôle fédéral des finances sur les dysfonctionnements autour de Ruag ébranlent la confiance dans l’ensemble du secteur de la Défense de l’Etat.
Et cela, en plein quand les politiques, en économisant dans des domaines tels que la recherche et la coopération au développement, s’efforcent de dégager des milliards supplémentaires pour la Défense.
En effet, Ruag, l’Office des armements Armasuisse, la base logistique de l’Armée et, en tête, le Secrétariat général du Département de la Défense dirigé par Viola Amherd, sont chargés de gérer avec soin les milliards investis par l’Etat dans l’armée. Ils n’ont pas su assumer cette responsabilité.
Depuis des années, Ruag fait les gros titres et alimente les scandales. Pourtant, l’Armée et le Département de la Défense n'ont pas réussi à surveiller le lait sur le feu.
Cela vaut également pour Amherd et son cercle restreint de conseillers. C'est leur faute si la lettre anonyme d’un lanceur d’alerte qui, dès 2019, avait décrit en détail les agissements douteux d’un haut responsable n’a pas suscité davantage d’attention. Viola Amherd s’est laissé duper trop facilement par l’ancienne direction de Ruag – qui, manifestement, avait complètement échoué.
Bien qu’elle ait soutenu les enquêtes, le scandale Ruag risque fort de ternir l’héritage de la Conseillère fédérale Amherd.
(Traduit et adapté par jah)