Ces manifestants (à Hong Kong) portent des masques symbolisant le silence du Parti communiste chinois contre les musulmans ouïghours.shutterstock
Le Parlement belge a reconnu la menace qui plane sur la minorité ouïghoure en Chine. Ce qui n'a pas tellement plus à Pékin.
16.06.2021, 11:2016.06.2021, 15:23
La Chine a mis la Belgique en garde, mercredi, contre une dégradation des relations entre les deux pays, après le vote d'une commission du Parlement belge dénonçant au Xinjiang (nord-ouest chinois).
De quoi parle-t-on?
Les députés belges se sont inquiétés, mardi, du sort de la minorité musulmane ouïghoure au Xinjiang, dont un million de membres a été placé en centres de rééducation politique, selon des organisations de défense des droits humains.
Le vote intervenu en commission des Relations extérieures doit être confirmé en séance plénière à la Chambre des représentants le 1er juillet, a précisé à l'AFP le député écologiste Samuel Cogolati, à l'origine de la résolution.
Que demande la Chine?
Pékin dément ce chiffre d'un million de personnes et parle de centres de formation professionnelle destinés à éloigner les Ouïghours de la radicalisation, après des attentats attribués à des islamistes.
«Nous appelons la Belgique à rectifier immédiatement son erreur afin d'éviter une dégradation des relations sino-belges.»
Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise
Le porte-parole chinois s'en est pris directement à Samuel Cogolati, à l'origine de la résolution, qui fait déjà l'objet de sanctions de la part de Pékin:
«Ce député a délibérément répandu des mensonges et des fausses informations, causant un tort grave aux intérêts et à la souveraineté de la Chine»
Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise
Est-ce que d'autres pays ont reconnu ce crime?
Après ceux du Canada, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Lituanie et de la République tchèque, le Parlement belge est devenu «la 6e assemblée démocratique au monde» à dénoncer les «crimes contre l'humanité» en cours contre les Ouïghours, selon les initiateurs du texte.
(ats)
La maison-mère chinoise de TikTok, ByteDance, a annoncé jeudi n'avoir aucune intention de vendre son application - ce, malgré une nouvelle loi américaine qui l'oblige à couper ses liens avec le réseau social, sous peine d'interdiction aux Etats-Unis.
«Les informations de la presse étrangère selon lesquelles ByteDance envisagerait de vendre TikTok ne sont pas vraies», a clamé l'entreprise sur Toutiao, une plateforme qui lui appartient, ajoutant qu'elle ne «prévoit pas de vendre TikTok». Le Congrès américain estime que l'application représente une menace à la sécurité nationale du fait de ses liens avec le géant chinois du divertissement.