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«A&W»: Lana Del Rey se dévoile en «pute américaine»

Le magazine Interview, couverture du numéro de mars 2023 avec Lana Del Rey.
Le magazine Interview, couverture du numéro de mars 2023 avec Lana Del Rey.
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Lana Del Rey vient perturber la Saint-Valentin en «pute américaine»

Mardi 14 février, surprise: Lana Del Rey brise les rêves sucrés des amoureux ballonnés par trop de mamours. Avec un nouveau single, A&W, de sept minutes. C'est plus long que la durée moyenne d'un rapport sexuel.
14.02.2023, 21:4416.02.2023, 11:08
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Et dire qu'on a failli oublier Lana. C'était pourtant évident que la Californienne (née new-yorkaise) allait profiter du passage de Cupidon pour lui flanquer un bon coup de talon dans les parties. Un peu plus d'un mois avant la sortie de l'album Did You Know That There's a Tunnel Under Ocean Blvd, Lana Del Rey vient secouer les amoureux ballonnés par trop de câlins mercantiles.

Dans A&W, un morceau de plus de sept minutes, on titube avec elle comme dans une marche digestive qui se termine dans le ravin.

«On a fini par baiser sur le sol de l'hôtel. Il ne s'agit pas d'avoir quelqu'un qui m'aime. Plus jamais. Mais l'expérience d'être une pute américaine»
Refrain du single A&W.

Rien n'y est joyeux, tout y est soyeux. En tout cas au début. Lana y parle de son corps. Celui que tout le monde ausculte sans aucune gêne depuis ses premiers soupirs mélancoliques dans Video Games. Ce corps qu'elle affiche, comme une revanche ironique sur Hollywood, pour la pochette alternative de son album (tant) attendu pour le 24 mars prochain.

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Dans A&W, Lana y parle de son image. Celle qui a fait d'elle ce phare involontaire des âmes fouettées par la tempête. Cette Marilyn du futur, trop vite coincée dans un rôle d'icône vaporeuse que seule l'Amérique est capable d'abriter sans forcer le trait. «Je veux dire, regarde-moi, regarde la longueur de mes cheveux, mon visage, la forme de mon corps. Tu penses vraiment que je me fous de ce que je fais après des années à les entendre parler?»

Et puis ça dérape

Les trois premières minutes de A&W sont moulées dans la formule qui a fait son mythe. Romantisme boudeur, piano à bout de souffle, voix qui traîne ses voyelles au bord des lèvres comme un surfeur sur une plage de Venice en hiver. Et puis, soudain, ça dérape. Ou plutôt, tout se casse la gueule. Le piano tape dans les graves pour finir par disparaître, étouffé par un beat caverneux, rachitique. Et Lana saute de son nuage grisâtre pour planter un rap oisif dans le bitume.

«Jimmy ne m'aime que quand il veut planer.
Jimmy ne m'aime que quand il veut planer.
Jimmy ne m'aime que quand il veut se défoncer»

Un morceau qui fait péter les coutures, courageux, épique.

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En interview avec Billie Eilish

Comme si cette surprise ne suffisait pas à souiller les draps de la Saint-Valentin, Lana Del Rey a doublé la dose en nous injectant un entretien fleuve avec sa cadette, Billie Eilish. Et c'est évidemment le très élégant magazine Interview qui a réussi ce coup de maître, mardi. Clope au bec, fard qui pisse des paupières et robe démariée devant l'objectif de la photographe Nadia Lee Cohen, Lana se laisse mener par le bout du verbe par une Eilish à la fois taquine et fascinée: «Meuf. T'as changé la façon dont l'industrie musicale entend et voit la musique, et t'as changé la façon dont les femmes chantent.»

On n'aurait pas dit mieux.

Lana Del Rey, cette petite princesse prématurément désabusée, devient lentement mais sûrement la reine vaillante que les corps tristes et les gamines les moins cool de l'école avaient besoin.

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