Il y a ceux qui disent: «Berk, Dubaï, j'y mettrai jamais les pieds» et il y a ceux qui sont fascinés par son luxe, ses opportunités professionnelles et son niveau de service. Qu'on l'aime ou pas, Dubaï ne laisse pas indifférent.
Je vis à Dubaï depuis un peu plus d'un an et, à part les côtes de bœuf en or (oui, la mode n'est toujours pas passée) et la taille des portails de certains manoirs émiratis, voici 13 trucs auxquels je ne m'attendais pas.
Le gouvernement vérifie ainsi que sa population n'a pas de maladie transmissible, telles que le VIH ou une infection pulmonaire, comme la tuberculose.
On est donc «invité» à se rendre dans l'un des centres de la ville dédiés à cela. A l'intérieur, tout est fait pour donner confiance: il y a un petit robot qui vous dit bonjour, un autre qui vous apporte à boire et la prise de sang se fait dans une capsule entourée d'écrans projetant une végétation censée relaxer les plus réfractaires aux aiguilles.
Pour vivre à Dubaï, il faut un visa. Souvent un visa de travail. L'expatrié qui bosse se fera fournir son visa par l'entreprise qui l'emploie. Mais sa gentille femme qui, peut-être, ne travaille pas doit, elle aussi, avoir un visa. C'est donc son gentil mari qui va la sponsoriser. Sauf qu'il faut bien écrire une activité sur ce petit bout de plastique. Alors, ce sera «House wife». On ne sait pas comment ça se passe dans l'autre sens... House husband?
Les Karen de ce monde devront mettre leur poing dans leur poche si elles viennent à Dubaï, car il faut éviter d'écrire de mauvaises critiques sur Google concernant des entreprises ou des établissements. L'argument avancé: le cyberharcèlement, c'est-à-dire des avis insultants, malveillants, trompeurs ou déconseillant la fréquentation d'une entreprise. Selon les médias locaux, la loi des Émirats arabes unis sur la diffamation prévoit des sanctions pour la diffamation publique, notamment des amendes pouvant aller jusqu'à 20 000 AED (18 000 francs) et des peines d'emprisonnement potentielles. Du coup, tous les restos sont trop géniaux.
Les expats de Dubaï vous le diront: ils ont beau répéter à leurs amis en Suisse que WhatsApp Call ne fonctionne pas à Dubaï, il n'y a rien à faire, ça ne rentre pas, ils vous appellent toujours sur WhatsApp.
On peut envoyer des messages, des vidéos et des voice notes mais on ne peut pas faire d'appels ni de Facetime. Le gouvernement n'a jamais explicité la raison, même si certaines rumeurs avancent que c'est parce qu'ils n'ont pas de contrôle sur les conversations. Cela n'empêche pas la population d'installer un VPN sur son téléphone.
Et c’est très facile d’avoir une voiture sale à Dubaï, car, à cause du vent et du sable, les autos sont rapidement recouvertes de poussière. Néanmoins, j'ai souvent conduit avec ma voiture absolument dégueulasse et je ne me suis encore jamais fait arrêter.
En parlant de voiture, il y a une application nommée Zofeur (comme chauffeur, mais ivre). Elle permet, si on va au restaurant et qu'on a picolé, de faire ramener sa voiture chez soi. A Dubaï, il y a une tolérance zéro avec l'alcool au volant.
On peut tout se faire livrer à Dubaï, même l'essence. Il y a un service appelé Cafou qui vous permet d'éviter de passer à la pompe ou si vraiment vous avez tiré sur la réserve. Une camionnette de métal remplie d'essence vient là où est votre voiture et hop! C'est reparti dans les embouteillages de Dubaï!
On a tendance à croire que Dubaï est une ville très sèche, car dans le désert. Mais c'est aussi une ville au bord de la mer. Les gens n'éteignent pas la clim chez eux quand ils sont en Europe en été, sinon, à cause de l'humidité, tout pourri, des vêtements dans les armoires aux aliments dans la cuisine en passant par les meubles en bois.
A Dubaï, il y a beaucoup de vent et, désert oblige, beaucoup de sable. Il m'arrive de m'installer à mon bureau le matin et d'avoir les mains très vite sales alors que le meuble a été nettoyé la veille.
Les gens ne circulent pas en scooter à Dubaï, ce n'est pas assez puissant pour aller sur l'autoroute. Les livreurs sont souvent sur des motos avec un casier à l'arrière. Sur les pistes cyclables, par contre, on voit quelques vélos, mais on voit surtout beaucoup de trottinettes électriques. Sur certaines, les gens sont assis. Il y a également beaucoup de Harley Scooter comme on les appelle, des petits bolides avec des roues plus larges qu'une trottinette électrique, mais moins large qu'une véritable Harley. Mais soyons honnête, l'expatrié européen est bien au frais dans sa Range Rover.
Cette forêt est magnifique, non? Eh bien, elle est entièrement entretenue grâce à un arrosage automatique. Normal, il pleut très peu à Dubaï, abstraction faite de l'épisode exceptionnel de l'an passé. Toute la végétation, que ce soit dans la ville ou au bord de l'autoroute, est alimentée par des tuyaux.
Dans le but de protéger la propriété des Emiratis, certains quartiers leur sont réservés à l'achat. Tout comme l'immobilier, les Emiratis ont d'autres avantages sur les expatriés comme le prix de l'eau courante. Ils la paient beaucoup moins cher et peuvent donc planter de petites jungles de palmiers dans leur jardin.
Les agents de nettoyage ne laissent rien au hasard.