Non, Alain Berset n'est pas candidat au conseil national. Try again.images: keystone, shutterstock, montage: watson
Voici 99 preuves que vous ne pigez rien aux élections fédérales
Alors que la campagne a mis le turbo, vous pensez sans doute que c'est le processus ordinaire pour remplacer Alain Berset au Conseil fédéral. Ci-joint, 98 (autres) preuves que vous n'avez rien compris au fonctionnement de la Suisse.
- Vous pensez qu'une initiative populaire, c'est se remettre au sport et le crier sur tous les toits.
- Vous n'avez jamais prononcé le mot «postulat».
- A la limite «postuler», mais c’est pas souvent.
- Vous êtes persuadé que Philippe Nantermod a été élu pour dormir à la RTS.
- Vous avez déjà félicité un pote qui lance sa candidature pour le Conseil national, sans oser lui demander ce que c'est.
- «J'ai toujours su que tu étais fait pour la politique!», que vous lui balancez, avant d'évoquer House of Cards.
- Ce pote parle soudain d'une «Suisse unie» sur Facebook, alors qu'il est en froid avec toute sa famille.
- Vous réalisez que les élections fédérales approchent quand votre compte Facebook n'affiche que des types avec des verres de blanc à la main.
- «Le Conseil fédéral et le Conseil national, c'est pas la même merde?»
- «Donc, ce qui est fédéral n'est pas national?»
- «Donc le nationalisme, c'est pas le fédéralisme?»
- On sait d’ailleurs que vous n'êtes pas prêt à entendre que le Conseil national siège au Palais fédéral.
- Vous n'avez jamais mis les pieds sur la Place fédérale.
- Vous imaginez Harry Potter sur cette place quand vous entendez qu'il faut «repenser la formule magique».
- Vous auriez aimé que le Conseil des Etats s'appelle le Conseil des cantons, parce que c'est plus logique, bordel.
- Même si on vous le dit, vous ne vous souviendrez jamais de la différence entre Conseil des Etats et Conseil national.
- «Et le Conseil d'Etat, c'est quoi, putain?»
- Non, le «Conseil fédéral de Lausanne», ça n’existe pas.
- Vous avez toujours cru que briguer un siège, c'est jouer aux chaises musicales avec une cravate.
- Vous ne savez pas faire les nœuds de cravate.
- Vous situez la chambre basse au sous-sol.
- Alors qu'on vous a toujours dit que celui qui gouverne, c'est celui qui est le plus près de la chambre forte.
- Vous ignorez la véritable mission de celui pour qui vous votez.
- (Lui aussi.)
- Vous votez pour celui que vous connaissez personnellement.
- Vous votez aussi pour celui qui est toujours à Infrarouge.
- Vous vous la pétez en société quand il se trouve que c'est la même personne.
- Vous voteriez pour le PS s'il pouvait réellement vous offrir des «salaires dignes», des «logements abordables» et de «meilleures retraites».
- Vous voteriez pour le PLR si vous aviez un salaire de 10 000 balles.
- Et si la cravate bleue n'était pas un fashion faux-pas.
- Mais vous allez voter pour Alain Berset.
- Parce que vous voyez qui c'est.
- Parce que vous croyez qu'il est de gauche.
- Parce que vous croyez que vous aussi.
- Mais vous ne savez pas qu'on n'élit pas le Conseil fédéral.
- «Ouais, mais bon, au moindre virus c'est Berset qui prend le pouvoir, donc à quoi bon envoyer Denis ou Chantal au national?»
- Vous êtes à chaque fois étonné qu'on vous laisse voter.
- Vous pensez qu'un ticket rose-vert, c'est pour voyager.
- Vous êtes encore persuadé que le Conseil fédéral a sauvé le Credit Suisse.
- Vous seriez capable de glisser un jeton de présence dans une auto-tamponneuse, juste pour voir.
- Quand on vous demande votre avis sur les lobbys, vous parlez de votre passion pour les bolets.
- Vous ne connaissez pas le programme des candidats, mais ceux du lave-linge non plus, alors fuck it!
- Vous vous demandez pourquoi les textes sont toujours aussi soumis.
- Oui, «référendum», c'est en un seul mot.
- Vous vous demandez pourquoi il y a huis clos et pas dix.
- Vous êtes persuadé que Lüscher sera réélu.
- (Mais vous ignorez qu'il ne se représente pas.)
- Pour vous, les radicaux, c'est seulement des gens un peu plus francs que les autres.
- A chaque élection, vous vous souvenez que tonton est raciste.
- Mais vous vous réjouissez des affiches de l'UDC.
- Vous vous réjouissez aussi des vidéos de l'UDC.
- Vous vous demandez d'ailleurs ce que l'UDC a de si démocratique.
- (Vous venez d'apprendre que le «D» d'UDC, ça veut pas dire «droite»?)
- Le PDC c'est kifkif. Un partout balle au Centre.
- Vous ignorez la véritable signification de FDP.
- (Vous ne parlez pas l'allemand.)
- Mais vous savez que Parmelin non plus.
- Vous avez cliqué sur l'article «Élections fédérales: comment remplir son bulletin de vote sans prise de tête».
- Vous croyez encore qu'une élection pourra un jour faire baisser votre prime d'assurance maladie.
- Vous êtes surpris de voir qu'autant de monde se charge des commissions.
- Alors que vous voulez simplement pouvoir remplir votre frigo sans avaler trois lexomil.
- Vous ignorez sans doute que la PDC Chantal Donzé et l'UDC Raoul Sanchez ont dévoilé leur QI pour gagner.
- (Vous avez toujours eu peur de faire le test.)
- Oui, il existe des Verts qui sont libéraux.
- Mais les libéraux sont rarement verts.
- Dites-vous simplement que ce sont des Verts à moitié vide, on n'a pas trop le temps d'approfondir.
- Il suffit qu'un ami dise «les vert'lib» en soirée pour qu'il vous semble calé en politique.
- Cet ami dira également «bisbille», «ballotage», «alliance», «politique politicienne», «ténor de la gauche» ou encore «tous pourris» (une fois bourré). N'y prêtez pas attention.
- Parfois, vous dites «je l'aime bien lui», alors que vous ne vous fiez qu'à sa coupe de cheveux.
- Vous sortez la vodka dès que le matériel de vote atterrit dans votre boîte aux lettres.
- C'est qui Nasrat Latif?
- C'est pas le gars qui s'appelait Fathi Derder avant?
- Pas perdus, dix de retrouvés.
- Vous hallucinez quand on vous dit que serrer la main des bobos, le samedi matin au marché, c'est considéré comme «aller à la rencontre de la population».
- «Faudra de nouveau acheter des Gripen cette année?»
- On vous a dit qu'il y a une chambre haute aussi?
- En politique, un objet n'est pas un bibelot.
- Pas besoin de menottes pour une interpellation.
- Vous ne saviez pas que les élus doivent «jurer devant Dieu tout-puissant» avant de glander à Berne.
- Vous êtes incapable de citer 10 conseillers nationaux actuellement en fonction.
- (Même 5, c'est chaud.)
- ((Un seul, sans y passer la nuit?))
- Vous vous dites que c'était quand même plus simple quand on ne parlait que de Christoph Blocher et de Christophe Darbellay.
- Et si Christophe Clivaz, ça vous dit vaguement un truc...
- ... vous pêchez totalement sur Christophe Claivaz.
- (Oui, sorry, ils sont les deux valaisans et, oui, sorry, les deux sont candidats au national.)
- ((Non, pas du même parti, n'exagérez pas.))
- Quand vous apprendrez qu'une violoncelliste, un judoka ou le fournisseur de bois pour la cathédrale Notre-Dame de Paris sont candidats, vous vous direz «et ta sœur?».
- Vous étiez à mille lieues de savoir qu'on peut se présenter à la fois aux Etats ET au national. Coucou Nantermod 👋
- Vous seriez beaucoup plus concentré sur la politique de votre pays si Sandrine Rousseau était vaudoise.
- Vous pensez que Daniel Brélaz est toujours en fonction.
- «Et Pierre Maudet, il en est où?»
- Le 22 octobre, dimanche d'élections, ce sera aussi la Saint Jean-Paul II. (Histoire de vous la péter à l'apéro.)
- Un mois plus tard, ce sera le Grand Prix d'Abu Dhabi.
- «Vous êtes sur que Maudet n'est pas candidat?»
- En vrai, on vous a déjà conseillé de voter pour la liste nº9.
- Vous avez dit OK.
- De toute façon, vous n'irez pas voter.
- (Mais vous serez surpris d'apprendre qu'à Schaffhouse, c'est 6 balles d'amende si vous ne votez pas.)