Kanye West a fait du Kanye West. A la soirée d'écoute de son album Vultures, lundi soir à Miami, l'artiste s'est pointé avec une sorte d'écharpe noire sur la tête. Rien de bien choquant jusqu'ici, vous dites-vous.
Il avait d'ailleurs fait la même chose la veille, à Art Basel Miami. Le rappeur s'était emballé le faciès dans un tissu, blanc cette fois, tandis que sa femme Bianca Censori était vêtue d'une élégante peluche d'ours qu'aucun enfant n'aura plus jamais envie de serrer dans ses bras sous peine de faire d'atroces cauchemars et de devoir suivre une thérapie pendant des années.
Nous disons donc, Kanye, lundi, Miami. C'est sur scène que le rappeur a décidé de se présenter vêtu d'un capuchon noir pointu. Un choix vestimentaire qui rappelle le style arboré par les membres du Ku Klux Klan. Oui, cette société secrète de terroristes fondées aux alentours de 1865 aux Etats-Unis, composées de suprémacistes blancs, racistes anti-Noirs, italophobes, antisémites, conspirationnistes et j'en passe, qui portaient des capuches pointues blanches.
KANYE WEST is wearing a black KKK hat at the listening party.
— Daily Loud (@World_Relation) December 12, 2023
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Sur scène, Kanye était accompagné de rappeurs, tels que Ty Dolla Sign, Lil Durk, mais aussi de sa fille North, âgée de 10 ans.
La petite a peut-être pu trouver refuge auprès de son frère Saint, 8 ans, et de sa sœur Chicago, 5 ans, qu'on a pu voir dans les bras de Bianca Censori, pour l'occasion exceptionnellement habillée avec des habits.
Psalm, le petit dernier, âgé de 4 ans, n'était manifestement pas présent pour honorer son papa et sa passion pour le racisme et l'antisémitisme (et la musique, n'oublions pas sa passion pour la musique). Comme North, Saint et Chicago, Psalm est né de l'union de Kanye avec Kim Kardashian, dont le divorce a été finalisé en novembre 2022.
Celui qui n'avait pas hésité à déclarer «I love Hitler», lui valant quelques déconvenues l'an dernier (comme se faire lâcher par Adidas, Gap, Foot Locker ou encore Balenciaga, lui faisant perdre plus d'un milliard de dollars), a chanté un charmant morceau à Miami, intitulé Vultures.
La cagoule, la chanson, la gamine sur scène, il n'en fallait pas moins pour que les internautes se déchaînent contre Kanye West. Même si certains, manifestement fatigués ou déshydratés ou que sais-je, n'ont pas hésité à souligner le «génie» du rappeur, qui n'en était pas à son coup d'essai en matière de symboles et de déclarations pas OK.
Selon une enquête du New York Times, l'artiste faisait déjà une fixette sur le nazisme et la notion de races bien avant que son comportement pas folichon soit rendu public. Pour preuve, le journal raconte un fait remontant à 2013, lorsque le rappeur avait dessiné une croix gammée sur un croquis d'Adidas pendant une réunion avec la marque, précisant que celle-ci tolérait son comportement depuis une dizaine d'années avant de rompre leur contrat.
L'Américain, qui se serait bien vu président des Etats-Unis, avait aussi tenu des propos en 2018 auprès de TMZ sur l'esclavage, arguant qu'il s'agissait peut-être d'un «choix»:
La référence au Ku Klux Klan non plus n'est pas une première. Sorti en 2013, le clip du titre Black Skinhead s'ouvrait sur trois têtes de Kanye West, toutes vêtues de cagoules pointues noires.
Celui qui a été diagnostiqué d'un trouble bipolaire en 2017 avait assuré en 2018 ne plus prendre ses médicaments depuis six mois «pour le bien de sa musique».