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«Sous la Seine»: notre critique de ce navet sur Netflix

Sous la Seine: le navet de Netflix avant les JO
Le pitch? Une semaine avant le triathlon aux JO de Paris, un requin mako «qui n'est pas dans son état normal» sème la terreur et la mort dans les eaux de la Seine.image du tournage fournie par netflix,

Un requin tueur dans la Seine? On a maté le navet de Netflix

Un requin qui sème la terreur dans Paris juste avant une compétition sportive d'envergure. Malgré la présence de Bérénice Bejo et le talent d'acteur de cet animal qui n'existe pas, Sous la Seine est sans doute le film le plus opportuniste de l'année.
07.06.2024, 09:4507.06.2024, 14:54
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Film d'anticipation? Film d'horreur? Film climatique? Film catastrophe? Romance avec beaucoup de sang dans l'eau? Non, juste un nanar comme Netflix (mais aussi la France) sait nous pondre à un rythme impressionnant. Pour dire à quel point l'ovni est dispensable, personne ne parlerait de Sous la Seine, avec Bérénice Bejo et réalisé par Xavier Gens, si les JO de Paris ne démarraient pas dans moins de deux mois.

Le pitch? Une semaine avant le triathlon, un requin mako «qui n'est pas dans son état normal» sème la terreur et la mort dans les eaux de la capitale. Les scientifiques sont dubitatifs, les flics sont impuissants, la maire est en sueur et deux jeunes militantes écologiques craignent que l'animal soit simplement assassiné. Le scénario trébuche, les scènes d'horreur font sourire et les dialogues semblent avoir été écrits par ChatGPT.

Le réalisateur Xavier Gens a-t-il une dent (de la mer) contre Anne Hidalgo? Est-il payé par Vladimir Poutine pour troubler une opinion publique déjà polluée par les scandales? Bien sûr, on exagère. En revanche, sans les Jeux olympiques, Netflix n'aurait jamais pu compter sur l'audience et la couverture médiatique que ce film ne mérite pas vraiment. A vrai dire, on ne comprend pas grand-chose à ce projet à 20 millions d'euros et quatre mois de tournage.

La bande-annonce:

Vidéo: youtube

Depuis sa sortie mercredi, Sous la Seine scandalise les scientifiques pour ses incohérences et désespèrent les premiers cobayes qui ont eu le courage (ou la malsaine curiosité) de presser sur «Play». Pourtant, nous, on aurait adoré aimer cette chose inclassable. Qu'importe si un requin n'a rien à faire dans la Seine ou qu'il faut dépêcher l'armée de l'air ou des vaisseaux spatiaux pour sortir la bestiole de ce lit qui n'est pas le sien.

Après tout, personne ne s'est offusqué la première fois qu'ils ont dévoré Godzilla. ou E.T. Même le bêta Sharknado avait le second degré nécessaire pour nous embarquer sur le navire de l'absurde.

Et puis on aurait préféré que Bérénice Bejo, Madame The Artist, ne se retrouve pas piégée dans un tel traquenard, qu'aucun talent d'acteur n'aurait d'ailleurs été en mesure de sauver. Dans la peau d'une océanographe qui doit déjà digérer la mort de son mari et de ses équipiers dévorés par un squale dans l’Atlantique Nord, la voilà aux prises avec une maire de Paris improbable et des gendarmes noyés sous les clichés.

Sans oublier la bande-son, aussi épaisse et indigeste qu'un taco de salle de billard, qui ne parvient pas à nous faire oublier que Spielberg n'est pas aux commandes. Seuls les effets spéciaux sont à sauver, dans ce film qui nous prouve peut-être que l'actualité chaude et polémique se marie mal avec la fiction. C'est con, parce que Xavier Gens aurait fait marrer pas mal de fans de séries Z s'il ne s'était perdu dans les limbes des débats politiques qui agitent le pays en ce moment. La preuve: la presse étrangère est beaucoup moins désemparée par cette production Netflix que ne l'est le public francophone.

On se rassure (et Hidalgo aussi) en disant que les JO de cet été, les vrais, ne pourront pas être aussi catastrophiques.

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Ceci est un léopard de mer, un animal qu'on n'a pas envie de croiser mais heureusement, aucun n'a encore été vu dans le lac Léman.
source: boredpanda
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Vidéo: watson
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