Curieusement, il a beaucoup été question de pasta en marge des finales de Wimbledon, ce week-end. Quelques heures avant de prendre sa revanche sur l’Espagnol Carlos Alcaraz, Jannik Sinner a dévoilé ses talents culinaires dans une vidéo plutôt bon enfant.
Cette dernière montre la tenniswoman aux fourneaux, avec l’objectif de nourrir son entourage, la veille de sa victoire. Au menu? Un classique: des pâtes à la sauce tomate. Et pas n’importe lesquels, puisque l’Italien a ses petites préférées.
Rien de très étonnant à cela. Non seulement Sinner est italien, mais il représente officiellement la marque de pâtes De Cecco. Largement de quoi passer quelques minutes en cuisine, entre deux entraînements et quelques échauffements, histoire de «faire le plein de glucides», nous dit-il. Le plat est simple, mais le résultat semble remplir toutes les cases et ravir les convives.
Iga Świątek ne peut (hélas) pas en dire autant.
Même si son régime alimentaire a l’air de lui réussir – elle a écrasé l’Américaine Amanda Anisimova en finale de Wimbledon ce week-end, son étrange recette de pâtes a retourné des millions d’estomacs en quelques minutes. Après avoir remporté le troisième tour, elle a en effet révélé un petit secret culinaire (très) particulier.
Strawberries and pasta TOGETHER 🍓🍝😳
— BBC Sport (@BBCSport) July 5, 2025
This childhood favourite seems to be working for Iga Swiatek 👏#Wimbledon pic.twitter.com/GImQiAJJPc
Oui, des pâtes. Avec des fraises. C’est tout? Presque. On y ajoute quelques gouttes d’extrait de vanille, une bonne dose de crème aigre (ou de yaourt grec) et un peu de sucre en poudre, avant de déguster la mixture. Forcément, sur Internet, les mauvaises langues ont prié très fort pour le petit cœur des Italiens, sans doute en plein AVC.
When Italians almost accepted that someone put pineapple on pizza and then Iga Świątek say in Poland we mix strawberries and pasta pic.twitter.com/mzz5GpJnlE
— MissDefi (@MissDefi333) July 13, 2025
Car, pour sa défense, la championne n’a pas inventé une recette loufoque, mais aurait simplement dévoilé un plat typique dans son pays d’origine. En fouillant rapidement, on trouve peu (ou pas) de références. Tout juste un rappel que la fraise est un fruit très populaire en Pologne, qu’elle y est produite en abondance et que ses habitants ont donné un nom à ce plat: «makaron z truskawkami».
Bref, non contente de rappeler dès qu’elle le peut que «la meilleure fraise du monde est polonaise», voilà qu’elle vient mettre ses baskets dans la gastronomie italienne.
Intrigués par l’ampleur de la polémique, chez watson, on a décidé d’enfiler le tablier et de prendre notre casserole et notre courage à deux mains pour juger la recette en connaissance de cause. Sans compter qu’elle ne requiert pas de talent particulier et qu’elle est réalisable en 10 petites minutes.
Selon la recette officielle, il aurait fallu utiliser des pâtes courtes, type macaroni ou fusilli. Comme nous n’allions pas gâcher un paquet entier rien que pour tremper un doigt dans la polémique, nous avons dédié un tiers des conchiglioni prévues pour notre plat de pâtes du soir aux fraises de Iga Świątek.
Avant de faire bouillir l’eau pour les pâtes, il faut soigneusement équeuter les fraises et les mixer. Gardez-en quelques-unes pour la déco. (Simple, basique.)
Il ne nous reste plus qu’à faire danser quelques pâtes dans une casserole, ajouter l’extrait de vanille et le yaourt grec à notre jus et mélanger le tout. (Oui, on a décidé que la mixture ne méritait pas de sucre ajouté, mais vous vous démerdez.)
Une fois les pâtes cuites (al dente, restons cohérents, malgré les fraises) et égouttées, on les incorpore au jus de frais + yaourt grec + extrait de vanille et on prie pour que les anges italiens ne soient pas penchés sur notre épaule. Notre petite initiative personnelle: quelques feuilles de basilic en fin de processus, sans doute pour invoquer un peu de fraîcheur traditionnelle, allez savoir.
Première constatation: l’assiette finale est très graphique. Ce rose pétant associé au vert du basilic rend le tout plutôt sexy à regarder. Même les pâtes s’en tirent visuellement plutôt bien. C’est ensuite que ça se gâte.
A l’instar de Joey dans la série Friends, au moment de goûter le faux diplomate à l’anglaise de Rachel, il suffirait de se rappeler que chaque ingrédient pris séparément est bon.
Mais ça ne suffira pas. Une fois une première pâte rose et tiède dans le gosier, nos cinq sens seront percutés par l’extrême étrangeté du mélange. Est-ce parce que notre cerveau sait qu’il ne doit pas manger de pâtes avec des fraises? Mystère. En tout cas, l’expérience est très désagréable (pour ne pas dire dégueulasse), alors que le jus de fraises, pourtant, est à tomber.
Alors que l’on s’apprête à mettre sur pause la finale masculine de Wimbledon pour aller jeter, coupable, l’assiette à la poubelle, on réalise que notre douce moitié a déjà fini la sienne. Moins catégorique, elle se contentera de glisser que c’est «un peu bizarre».
C’est presque réconfortant de constater qu’on peut être la meilleure joueuse au monde de tennis, mais manger n’importe comment.