Blake Lively n'a pas du tout aimé la couverture du magazine The Hollywood Reporter du mois de février. Normal, le magazine, référence dans le milieu du cinéma, n'a pas pris son parti.
On y voit Justin Baldoni au premier plan avec, dans une main, le livre qui a inspiré le film de la discorde dont il est le réalisateur et dans lequel il donne la réplique à Blake Lively. Au second plan, l'actrice, bien plus connue, l'attaquant au lance-pierre avec, à la place d'un caillou, un smartphone. Dans un style baroque qui rappelle les œuvres de David et Goliath, on sait tout de suite qui est qui. La couverture rappelle également les peintures représentant Moïse et les tablettes de dix commandements.
En effet, dans ce dossier brûlant qui, comme il l'écrit, est l'«une des querelles les plus suivies et les plus clivantes dans l’histoire récente de Hollywood», le magazine explore l'hypothèse selon laquelle il y aurait une incompréhension culturelle entre les deux acteurs: d'un côté, les mœurs religieuses de Justin Baldoni et de l'autre celles plus modernes de Blake Lively, construites autour du mouvement Me Too.
On apprend que Justin Baldoni, italien d'origine, a été élevé dans le bahaïsme, une religion monothéiste apparue en Perse «il y a 180 ans». Comme le rappelle Le Courrier International, ils seraient entre 5 et 8 millions d'adeptes, répartis dans 230 pays – et 3000 à Los Angeles, faisant de cette ville, la plus importante communauté américaine. En gros, deux mondes diamétralement différents se seraient rencontrés sur le plateau de Jamais Plus.
Et le magazine étaye son propos en donnant des exemples concrets. Sur le tournage, plusieurs témoins expliquent que Justin Baldoni demandait parfois à Dieu des conseils de choix de mise en scène. D'autres racontent qu'il se souciait tout particulièrement du «bien-être émotionnel et mental de ses équipes». Deux autres sources rapportent «un nombre inhabituel d’embrassades entre les membres de l’équipe», plusieurs étant bahaïs.
Blake Lively a tenu à s'exprimer à travers un porte-parole dont les propos ont été recueillis par E! News. Pour elle, le Hollywood Reporter devrait avoir «honte».
Elle juge également le contenu de l'enquête qu'elle qualifie d'offensante et qui «semble requalifier des exemples documentés de harcèlement sexuel en "malentendus culturels"».
Justin Baldoni a également porté plainte contre Blake Lively et réclame 400 millions de dommages et intérêts, lui qui a été lâché par son agence de talents, William Morris Endeavor, après la publication d'un article du New York Times en décembre 2024. Le journal révélait que l'acteur et réalisateur a orchestré, avec ses associés, une campagne de diffamation et de représailles contre Blake Lively pour la discréditer.
Il faudra attendre le 9 mars 2026 pour connaître les tenants et les aboutissants de cette polémique qui agite Hollywood depuis des mois.