On pensait avoir tout vu. Bad Bunny qui embrasse un homme aux MTV VMA. Bad Bunny qui fait du shopping avec Kendall Jenner. Bad Bunny en robe moulante sur une cover de Harper’s Bazaar. Mais non.
Le chaos n’avait pas encore atteint son paroxysme. Puis Calvin Klein a dit:
Et là… boum. C’est simple: depuis la sortie de la campagne printemps 2025 de Calvin Klein la semaine dernière, le web (entre autres) est en feu.
Au sens figuré, mais aussi presque littéralement: les stories s’enchaînent, les reels s’accumulent, les tweets (pardon, posts X) crient tous la même chose; «I can’t breathe», pendant qu’une partie de la population mondiale tombe enceinte par télépathie visuelle.
Parce que dans cette pub shootée par l'excellent Mario Sorrenti à Porto Rico, Benito Antonio Martínez Ocasio, alias Bad Bunny, est dans une forme olympique. Torse nu, tatouages en HD, boxer blanc moulant, poses aromatisées à la nonchalance, regards de braise et petites moues qui donnent envie d'acheter des slips... De l'art. Jugez plutôt:
D'ailleurs, si dans la rue, le bus, que sais-je, vous entendez les premières notes du titre EoO, de Bad Bunny, vous apercevrez sans doute un bout de visage rougissant. Car il ne s'agit pas juste d'un tube de l'artiste portoricain. C'est aussi désormais la bande-son de ma vie de cette pub.
La marque se frotte les mains. Elle sait que mettre Bad Bunny en caleçon, c’est l’assurance de vendre des milliers de sous-vêtements - et de déclencher une crise de tension collective.
Après Michael B. Jordan, Kendall Jenner ou encore Jeremy Allen White (le chef torse nu dans The Bear, on vous en avait parlé), c’est donc au tour de Benito de transformer une pub en événement mondial. «Gracias Calvin», crie l'internet mondial et franchement, oui, merci.
Sur TikTok, Instagram et consorts, les réactions sont à la hauteur de l'incendie. Les femmes, les hommes, toute orientation sexuelle confondue, tombent à genoux en découvrant les clichés, tandis que d'autres gloussent devant leur écran en transformant la section commentaires en autel à la gloire de Bad Bunny et Calvin Klein.
Yo viendo el video de Bad Bunny para Calvin Klein 😮💨😮💨😮💨 pic.twitter.com/deYm1ka6PB
— Pako Salado (@pakosaladote) March 17, 2025
Entrando a Twitter y lo primero que veo es la colaboración de Bad Bunny con Calvin Klein. 👄pic.twitter.com/9GdwBoTZdt
— V 🪐 (@Spaace_Maan) March 17, 2025
me after stealing the bad bunny calvin klein billboard: pic.twitter.com/8yT5xpjiXP https://t.co/Ame86zA84i
— wiLL (@willfulchaos) March 20, 2025
Même le chanteur Shawn Mendes y est allé de son petit «guapo» («beau gosse») sous l'une des publications, ce qui n'a pas manqué de casser encore un peu plus internet, avec un fandom tout entier qui se met à fantasmer sur une bromance torride entre les deux chanteurs.
Les internautes se mettent désormais en scène en regardant la vidéo. Certains filment même leurs mamans, rappelant au passage que nos braves daronnes ont elles aussi le palpitant qui part en sucette devant les images de Benito en slip.
@chlo.stevens I’m not sure who enjoyed it the most? Mum, dad or Dot? @Calvin Klein #badbunny #calvinklein ♬ original sound - Chlo
@miaamanubens insta: miamanubens// “ponlo otra vez” #parati #paratii ♬ original sound - miamanubens
@valentinaacampeggi Anche a noi mamma tranquilla…. 🫠 #perte #neipertee #fyp #foryoupage #foryou #badbunny #calvinklein ♬ suono originale - valentinaacampeggi
Cette campagne Calvin Klein ne fait pas que montrer un chanteur en slip: elle confirme surtout une chose que le monde entier savait déjà: Bad Bunny est devenu une méga icône de la pop culture. Comme le souligne Vogue, l’artiste portoricain «continue de redéfinir la masculinité à sa manière», en jouant habilement avec les codes, les vêtements, et les clichés du male gaze. Son image est aujourd’hui aussi forte que sa musique, et chaque apparition publique devient un micro-événement culturel.
Le journal El País insiste, lui, sur un fait marquant: il est le tout premier artiste portoricain à apparaître dans une campagne mondiale de Calvin Klein. Dans un monde de la mode encore largement dominé par des visages blancs-américains, la présence de Bad Bunny, fier de ses racines, filmé à Porto Rico, est plus qu’un détail esthétique: c’est un statement d’identité et de fierté culturelle.
Las imágenes de la campaña de Calvin Klein, que explotan la sensualidad del cantante, demuestran que Bad Bunny no es solo un referente musical global, sino que también va en camino de convertirse en un icono de la moda global https://t.co/8gfBR57twF
— EL PAÍS (@el_pais) March 18, 2025
De son côté, le tabloïd Page Six titre que «les fans sont en roue libre» tandis que Vanity Fair salue une campagne authentique, shootée à Porto Rico, où l’artiste dévoile un peu plus de lui-même (c'est si joliment dit).
Alors certes, une pub en slip, ce n’est pas révolutionnaire. Mais quand c’est Bad Bunny qui le fait, ça devient une performance artistique, un statement, un moment de pop culture qui réconcilie tout le monde et met la culture latino au centre du monde.
Pendant ce temps, la marque est sûrement déjà en train de plancher sur sa prochaine campagne. Merci Calvin Klein.