Avec son association caritative Fashion for Relief, Naomi Campbell a travaillé pour réduire la pauvreté et promouvoir l'éducation et la santé dans les pays en développement. Ou du moins, c'était le plan. Selon les autorités britanniques, l’organisation ne versait en réalité qu’une petite partie de ses revenus aux personnes dans le besoin.
Le mannequin britannique de 54 ans aurait détourné des dons pour s'offrir des hôtels de luxe avec spa, room service et tout le tralala nécessaire quand on s'appelle Naomi Campbell et qu'on aime le luxe.
Fashion for Relief aurait récolté 4,8 millions de livres (environ 5,4 millions de francs) grâce à des événements liés à la mode. Cependant, selon le rapport de la Charity Commission, près de 4,6 millions ont été dépensés à des fins privées entre 2016 et 2022. Seuls 8,5 % des fonds collectés ont été consacrés à des subventions à des organisations caritatives. Dans ce rapport, il est question notamment de trois nuits dans un hôtel de luxe à Cannes pour 9400 euros, ainsi que des soins au spa et un room service d'une valeur de plus de 7900 euros.
Selon la BBC, l'argent a également été dépensé en garde du corps et en cigarettes. Selon le rapport toujours, aucun des procès-verbaux obligatoires des réunions de l'organisation n'a été rédigé et les états financiers et rapports annuels n'ont été soumis que tardivement. Ces révélations faisaient partie d’une enquête de trois ans.
Depuis cette découverte, Fashion for Relief a été radiée du registre des associations caritatives le 15 mars 2024. Toutefois, le site Internet de l'organisme reste accessible et des dons peuvent toujours être effectués. Naomi Campbell a été reconnue coupable de mauvaise conduite et de mauvaise gestion des dons et se voit interdite de présider un organisme de bienfaisance en Angleterre et au Pays de Galles pendant cinq ans.
Ce 24 septembre, l'Associated Press lui a demandé une réaction alors qu'elle était à Paris pour être nommée Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres pour sa contribution à la culture française: «Je n'avais pas le contrôle de mon association caritative, je l'ai confié à une entité légale», a-t-elle déclaré. Elle s'est dite extrêmement «préoccupée» par les conclusions de l'autorité de régulation et qu'une enquête était en cours de son côté.