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«Gen V»: voici notre avis sur cette série drôle et gore

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«Gen V», des viscères qui débordent et des zizis en gros plan

Jamais les superhéros n'avaient eu autant de petits soucis personnels. Drôle et violente, la série Gen V, sur Prime Video, fait de la philo avec du gore: peut-on sauver le monde en tuant avec le sang de ses propres règles?
02.10.2023, 16:5302.10.2023, 18:36
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Peut-on marier Massacre à la tronçonneuse et Sex Education sans finir dans le bac des invendus d'un vieux vidéo-club de province? La réponse, curieusement, est oui.

Une université cotée, des étudiants narcissiques, des vies d'adulte tout juste démoulées, des problèmes de cul, de corps et d'ambition, voilà la recette plus vraiment magique d'une série américaine ordinaire. Mais quand les troubles alimentaires ou la testostérone se transforment en arme littéralement mortelle, la vie de campus devient soudain beaucoup plus compliquée à vivre et... alléchante à suivre.

Un avertissement, néanmoins: pour apprécier la série Gen V sur Prime Video, il faut avoir dévoré les trois saisons de The Boys, qui dilue avec souplesse la mythologie des super-héros dans une bassine d'hyper-violence rigolote. Pourquoi c'est bien? Parce que les supers-pouvoirs sont éclipsés par la froide folie de quelques abrutis qui en héritent. Des humains devenus des élus, par les manigances marketing et financières de la société Vought.

Dans The Boys, Homelander est un sociopathe de compétition qui, hélas, a 100 fois plus de pouvoirs que Superman.
Dans The Boys, Homelander est un sociopathe de compétition qui, hélas, a 100 fois plus de pouvoirs que Superman.

En clair, comment le voisin psychopathe ou le tonton raciste réagiraient s'ils avaient la possibilité de désintégrer n'importe qui d'un simple rayon laser? Reprenant non seulement le principe, mais les origines de leurs grands frères, les gamins de Gen V doivent désormais apprivoiser leurs bébés-pouvoirs en même temps que leurs problèmes d'hormones.

Quelques exemples? La jeune Marie Moreau a froidement tué ses parents avec le sang de ses règles, le «don» d'une jeune boulimique se résume à rapetisser à chaque vomissement et Jordan Li dispose d'une fluidité de genre si agile, qu'elle passe de fille à garçon entre deux coups de poing.

Le trailer:

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Godolkin est une université prestigieuse et très américaine qui, officiellement, forme les prochains sauveurs de l'humanité. La compétition est sanglante, l'atmosphère faussement bienveillante. Hélas, la plupart de ces super-héros en gestation finiront par garnir le casting des émissions de télé-réalité, se disputant le moindre like pour gagner leur croûte. Comme si Nabilla pouvait voler, cracher du feu ou se déplacer à la vitesse de la lumière, c'est un business, un vrai, géré par Vought. Mais la multinationale cache un lourd secret et ça se passe dans des sous-sols.

Pour autant, la grande manigance de cet empire Bolloré du collant moulant est très accessoire. L'intérêt de Gen V est précisément là où auraient pu se planquer ses plus grands défauts: la violence est si crue qu'elle en devient hilarante, les petits sexes masculins sont branlés des deux bras (et en gros plan) et l'absence (calculée) de sujets tabous rend la bestiole absolument jubilatoire.

- J'ai explosé sa bite!
- Tag team #cocksplosion
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Comme The Boys, Gen V défonce avec un vraie crédibilité l'origine fantasmée des pouvoirs de nos Superman & Co. Ici, pas de venin d'araignée ou de méchante kryptonite permettant à nos héros de dérouler, larmoyants, leur petit parcours de justicier. Juste des parents qui, hypnotisés par des promesses de gloires expresses, ont injecté un sérum hors de prix dans les veines et l'avenir de leur progéniture. Une véritable fabrique de super-héros, à l'époque de TikTok, du vaccin Covid et de Cyril Hanouna.

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