Après Seb la Frite qui est parti au Groenland pour tourner un documentaire aux côtés de l'aventurier Mike Horn, c'est au tour d'Inoxtag de défrayer la chronique avec ses audacieuses pérégrinations en haute montagne. Le youtubeur et streamer français s'est lancé un défi d'une taille imposante - à hauteur de 8848 mètres. Il s'est en effet donné pour objectif de gravir le toit du monde, l'Everest. Pour réaliser cet exploit, Inoxtag n'a rien laissé au hasard. Il a suivi une préparation intensive pendant un an. Des mois d'«acharnement», des mots de l'alpiniste en herbe, et de «dépassement de soi».
Après dix ans sur le réseau au logo rouge, le Youtubeur a annoncé mettre son activité en pause, pour se consacrer entièrement à sa nouvelle aventure.
Comme il l'annonçait ce week-end sur Instagram à ses quelque 5 millions d'abonnés:
Inox - Inès Benazzouz de son vrai nom - a également posté une vidéo très émotionnelle sur sa chaine, qu'il a intitulée, buzz oblige, «Aurevoir Youtube...». «C'est un au revoir aujourd'hui que je vous fais, car je pars à l'aventure», dit-il en face cam', une morne expression sur le visage digne d'un jour sans connexion internet.
C'est le 24 février que le youtubeur de 22 ans avait exposé officiellement ses objectifs d'altitude. Los de son expédition, il aura à ses côtés Mathis Dumas, alpiniste et guide de haute montagne de 30 ans. Quant au parcours en question, il ne sera pas des plus faciles. Selon Le Parisien, «seules 4000 personnes ont réussi [cette ascension] dans le monde, pour 11 000 à l’avoir tentée».
Pour se roder, le guide et son élève ont donc enchainé les pics - notamment le Mont-Blanc, le Cervin, mais aussi des sommets de l’Himalaya. De quoi permettre à l'objectif final de se dessiner, puisque comme l'explique Le Parisien, le permis pour entamer l’ascension de l’Everest «n’est délivré qu’aux personnes qui peuvent attester du fait d’avoir déjà gravi un sommet de plus de 7000 mètres».
Défis de plus en plus grandiloquents, concepts dignes des plus gros plateaux TV, et bien entendu, départ pour des aventures en terres inconnues: ces dernières années, le petit monde de YouTube n'a cessé de rivaliser d'imagination pour divertir une audience toujours plus gâtée par l'offre de contenu en ligne - et donc, de plus en plus difficile à fidéliser.
Cependant, cette course effrénée aux sensations fortes est loin de faire l'unanimité. D'aucuns pointent du doigt divers travers engendrés par cette épidémie de l'adrénaline. Notamment un certain manque d'éthique (comme des voyages humanitaires ayant des motivations peu altruistes), de nombreux déplacements menant à un bilan carbone des plus désolants, ou encore des moyens financiers astronomiques mobilisés pour assurer ces petits challenges personnels.
Inoxtag a d'ailleurs été transparent quant au budget nécessaire pour réaliser son ascension. Le coût global de son aventure a été évalué «entre 600 000 et 1,2 million d’euros».
Le préparateur Mathis Dumas a également admis à 20minutes.fr que monter l'Everest «n'était pas un objectif professionnel ou personnel» pour lui, notamment car «il faut un sacré budget pour se le permettre», et aussi «parce que ce n’est pas l’ascension la plus éthique». Mais l'alpiniste dit s'être laissé séduire par la curiosité sportive du youtubeur.
Le guide a également été sensible aux motivations plus profondes de Inoxtag, lequel dit souhaiter avant tout sensibiliser la jeune génération - et surtout sa communauté - aux enjeux écologiques, en les emmenant virtuellement au coeur des grandes blanches.
Il faut dire que les expéditions au Népal ont gagné en popularité ces dernières années, et que l’Everest souffre d’un sur-tourisme ayant généré une pollution conséquente.
Mathis Dumas a assuré avoir pris les choses en main pendant la préparation, pour minimiser l'impact environnemental de l'équipage. Il a notamment privilégié le «local», avec des expéditions dans les Alpes, plutôt que «d’aller cramer la planète». Les déchets repartiront avec les aventuriers, tout comme les excréments. «Comme on mange et boit très peu, nous n’en produirons pas énormément mais ils redescendront évidemment avec nous», explique le guide, relayé par 20minutes.fr.
Si suivre l'aventure du youtubeur vous intéresse, voici quelques points sur son programme.
Inoxtag embarque non seulement Mathis Dumas dans son aventure, mais également un photographe népalais, ainsi qu'un vidéaste féru d'alpinisme, Louis Jammes. Celui-ci aurait déjà gravi le toit du monde, le 23 mai 2023.
Une fois arrivé sur place, l'équipage aura «trois semaines, voire un mois d'acclimatation. Ensuite, ils seront prêts pour le grand départ». L'heure exacte de l'ascension est difficilement prévisible d'avance, mais si tout se passe bien, le défi devrait être relevé dès le 5 mai.
En termes d'efforts, Il faut au minimum «quatre jours pour monter au sommet, et un jour pour redescendre», relaie le guide, via BFM.
Pour le résumé en images, il faudra attendre le mois de septembre. La vidéo postée sur la chaine d'Inoxtag devrait prendre la forme d'une «oeuvre fictionnée», articulée autour d'un schéma narratif. Quant à savoir si le youtubeur parviendra à réaliser son rêve du sommet ultime, seul le temps nous le dira.