C'est une question qu'on a dû se poser au moins une fois pendant les vacances, lorsque, assis à la table d'un restaurant ou accoudés au comptoir d'un bar, on demande la note au serveur: faut-il laisser un pourboire? Et si oui, combien? Chaque pays a, en effet, des coutumes très différentes concernant cette somme d'argent, qui peut être plus ou moins petite en fonction du lieu.
Pour «aider les nombreux Suisses qui prennent la route de l'étranger en cette période estivale», la plateforme de comparaison HelloSafe a compilé les pratiques nationales en vigueur autour de la planète. Si, dans certains cas, laisser un pourboire n'est pas prévu, dans la plupart des pays, il faut bien s'acquitter de cette dépense. Elle oscille entre 5 et 20% de la note.
Au-delà de la somme d'argent, les habitudes peuvent changer d'un pays à l'autre. En Italie ou aux Pays-Bas, par exemple, le service peut parfois être inclus dans la facture, ce qui est indiqué avec des formules comme «servizio incluso» et «coperto» dans le premier cas, ou «servicekosten» et «bedieningsgeld» dans le deuxième. Le pourboire n'est donc en théorie pas obligatoire, mais il est toujours possible d'exprimer sa satisfaction, en laissant environ 5 à 10% de la note finale au serveur.
En Espagne, il est possible d'arrondir le montant au chiffre «rond» supérieur, explique HelloSafe. Par exemple, si la facture s'élève à 28 euros, vous pouvez en laisser 30.
La façon de laisser cet argent supplémentaire a également une importance. En Croatie, il est possible de laisser le pourboire sur la table, tandis qu'en Pologne, il est préférable d'allonger directement les pièces au serveur.
Dans certains pays européens, le service est déjà inclus dans la note finale, indique HelloSafe. C'est notamment le cas en Belgique, en Finlande ou en Islande. Il n'est donc pas nécessaire d'y laisser un pourboire, du moins «en théorie».
Un regard de l'autre côté de l'Atlantique montre une situation différente. C'est en effet en Amérique du Nord que les pourboires sont les plus élevés: 20% environ aux Etats-Unis, et entre 15 et 20% recommandés au Canada.
Au pays de l'Oncle Sam, le pourboire est de rigueur. Celui-ci constitue souvent la source principale de revenu pour les serveurs, dont le salaire fixe est faible. Après les Etats-Unis et le Canada, on trouve parmi les pays les plus gourmands en pourboire le Mexique (15%), le Qatar ou les Emirats arabes unis (10-15% de la note).
En Asie, les choses changent. Sur ce continent, explique HelloSafe, il peut être très mal vu de proposer un pourboire. C'est, par exemple, le cas en Chine, où la modestie est très valorisée. Montrer sa générosité ou sa richesse de manière ostentatoire peut être mal perçu. De ce fait, il vaut mieux ne pas verser de pourboire.
Au Japon, le service à la clientèle est généralement exceptionnel. On s'attend à ce que celui-ci soit inclus dans le prix payé, et les pourboires pourraient être perçus comme une insinuation que le service n'était pas satisfaisant.
Le pourboire peut s'avérer dangereux en Corée du Sud également, conclut la plateforme de comparaison. Ce geste peut être perçu comme une tentative de créer une hiérarchie ou une manière d'afficher sa richesse. (asi)