La famille Saadé entre à hauteur de 20% au capital du groupe Pathé via sa holding Merit France, a annoncé lundi le géant français du cinéma, leader de la production de films cinématographiques et de l'exploitation de salles de cinéma en Europe et en Afrique.
«Dans un environnement macroéconomique et industriel en pleine évolution, porteur d'opportunités, cette opération a pour objectif de donner à Pathé les moyens d'accélérer son développement notamment dans la production de films et séries à vocation internationale, et dans la modernisation de son réseau de salles de cinéma», souligne Pathé dans un communiqué.
Avant cette annonce, le groupe dirigé par Jérôme Seydoux, 90 ans, avait envisagé d'autres options dont une introduction en bourse en 2024 pour remonter la pente après les années Covid qui avaient lourdement pénalisé les salles de cinéma.
Un rapprochement avec le rival UGC a même été un temps évoqué, mais n'a jamais eu lieu. «Nous avions proposé à UGC de fusionner en 2021, car nous sommes très complémentaires et que dans l'avenir, il faudra être plus gros pour avoir la capacité de se développer sur le long terme», déclarait alors Jérôme Seydoux. Le même lundi:
«Nous avons la volonté de contribuer au développement du secteur et de promouvoir la culture cinématographique française dans le monde», a renchéri Rodolphe Saadé.
L'arrivée au capital de Pathé de la famille du milliardaire franco-libanais intervient à la veille de l'ouverture du 78e Festival de Cannes, où Pathé sera représenté via le film d'ouverture Partir un jour, qu'il a produit, tout comme 13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon avec Roschdy Zem, présenté hors compétition à la fin du festival.
Acteur majeur du cinéma en France, Pathé est un producteur important de films, misant notamment sur des blockbusters à la française comme Le Comte de Monte-Cristo, succès de 2024 avec 9,4 millions d'entrées. Le groupe compte 130 cinémas pour un total de 1.316 écrans. (jah/ats)