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Produit pour bébés: Public Eye appelle à poursuivre Nestlé

Produit pour bébés: cette organisation appelle à poursuivre Nestlé

People make his purchases at the Nestle's own supermarket after the 2019 full-year results press conference of the food and drinks giant Nestle, in Vevey, Switzerland, Thursday, February 13, 2020 ...
Image: KEYSTONE
Nestlé viole le droit de la concurrence avec son marketing trompeur et son double standard en matière de sucre dans les produits pour bébés, selon Public Eye.
12.06.2024, 14:4412.06.2024, 16:20
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Avec son marketing trompeur et son double standard en matière de sucre concernant les produits pour bébés Cerelac et Nido, Nestlé viole le droit de la concurrence, selon Public Eye. L'ONG a ainsi déposé une demande auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) pour mettre fin aux pratiques déloyales du géant de l'alimentation veveysan.

Mi-avril, une enquête de Public Eye avait révélé que les deux principales marques de Nestlé, Cerelac et Nido, soit des céréales et laits infantiles destinés aux bébés de plus de six mois, contenaient beaucoup de sucres ajoutés dans les pays à plus faibles revenus, ce que les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) interdisent explicitement.

Sur des marchés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, les produits Nido contiennent en moyenne près de 2 grammes de sucre ajouté par portion, et les produits Cerelac, près de 4 grammes, ce qui n'est pas le cas en Suisse et sur les principaux marché européens de Nestlé.

Le géant de l'alimentation veveysan continue de promouvoir Nido et Cerelac dans les pays à faibles revenus comme étant sains pour les bébés et spécifiquement développés pour leurs besoins, notamment par le biais de professionnels de la santé et d'influenceurs, explique Public Eye. De plus, Nestlé ne divulgue pas la quantité de sucre ajouté dans la plupart des pays. Or, le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel interdit toute publicité pour les laits de suite et les préparations pour nourrissons à «forte teneur en sucre».

Public Eye rappelle qu'en vertu de la loi fédérale contre la concurrence déloyale, la Confédération dispose d'un instrument juridique pour empêcher les pratiques déloyales des entreprises suisses à l'étranger, si celles-ci nuisent à la réputation de la Suisse et si cela est nécessaire pour protéger l'intérêt public. L'ONG a par conséquent déposé mercredi une demande auprès du Seco afin d'intenter «une action visant à mettre fin aux pratiques commerciales trompeuses de Nestlé».

La réaction de Nestlé

Le groupe veveysan conteste le fait qu'il existe un double standard concernant ses produits destinés à la petite enfance. «Nous appliquons les mêmes normes partout dans le monde», répond une porte-parole, précisant que les préparations destinées aux bébés de 0 à 12 mois ne contiennent aucun sucre ajouté:

«Pour les laits de croissance, destinés aux jeunes enfants de 12 à 36 mois, nous avons commencé à supprimer progressivement les sucres ajoutés depuis quelques temps et la grande majorité de ces produits dans le monde (plus de 90%) ne contiennent pas de sucre raffiné. Nous travaillons à atteindre 100% d'ici la fin de cette année»
Déclaration d'une porte-parole

Concernant les céréales pour nourrissons, Nestlé affirme avoir réduit la teneur en sucre de plusieurs produits:

«Bien que certains contiennent des sucres ajoutés, nous progressons vers une réduction supplémentaire de ces sucres et proposons davantage d'options sans sucre ajouté»

(jah/ats)

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